Des officiers de police encadrent le bus de l’équipe de Dortmund, touché par les explosions, le 11 avril 2017. | Martin Meissner / AP

La police allemande a déclaré avoir interpellé un suspect de la mouvance « islamiste » dans l’enquête sur l’attaque à l’explosif qui a visé, mardi 11 avril, l’équipe de football de Dortmund.

L’enquête en cours s’est concentrée « sur deux suspects appartenant à la mouvance islamiste », dont l’un d’eux « a été interpellé », a déclaré Frauke Köhler, la porte-parole du parquet fédéral allemand, à la presse, en début d’après-midi, en précisant que l’attaque avait une motivation « terroriste ». « Les appartements des deux suspects ont été perquisitionnés », a-t-elle ajouté.

Le parquet a également fait savoir que trois textes ont été retrouvés sur les lieux de l’attaque. Dans l’un d’eux, « l’auteur se réclame de l’EI et demande le retrait des avions [allemands] Tornados en Syrie », a expliqué le parquet, tout en indiquant que des « experts » sont actuellement en train d’analyser la lettre.

Une autre lettre retrouvée, également publiée sur Internet, « se réclame d’un groupe d’extrême gauche » a indiqué le parquet. Les enquêteurs ont indiqué toutefois avoir des « doutes sur son authenticité ». L’un des textes retrouvés sur place réclame aussi la fermeture de la Ramstein Air base, base de l’OTAN située en Rhénanie.

Les engins utilisés avaient une « puissance explosive » de 100 mètres et contenaient « des tiges métalliques », dont l’une s’est fichée dans un repose-tête à l’intérieur du bus, a souligné le parquet. Des analyses supplémentaires sont en cours pour déterminer précisément la substance explosive utilisée.

Match reporté

« Nous enquêtons dans toutes les directions (…) il peut s’agir d’extrémistes de gauche, d’extrémistes de droite, de fans violents ou d’islamistes », avait indiqué un peu plus tôt le ministre de Rhénanie-du-Nord-Westphalie (ouest), la région où ont eu lieu les explosions, Ralf Jäger. Il a ainsi souligné que la lettre de revendication retrouvée, évoquant l’organisation Etat islamique, pouvait « être vraie ou être une tentative de créer une fausse piste ».

Le match qui devait avoir lieu hier soir a été reporté mercredi à 18 h 45. L’annonce du report, décidée par l’UEFA en accord avec les deux clubs, a été faite au micro dans le stade.

« Nous allons jouer, car la décision du report de match est entérinée. A notre niveau, on se plie au règlement », a-t-on confié du côté de l’AS Monaco.