La camp de la Linière à Grande-Synthe a été ravagé par un spectaculaire incendie dans la nuit de lundi à mardi. | PHILIPPE HUGUEN / AFP

Ravagé dans la nuit de mardi à mercredi par un incendie à la suite d’une altercation entre réfugiés, le camp de Grande-Synthe (Nord) ne sera pas reconstruit. Le ministre de l’intérieur, Mathias Fekl, l’a réaffirmé jeudi 13 avril au matin sur RTL. « Plusieurs centaines » de places seront trouvées dans les centres d’accueil et d’orientation (CAO) en France « dans les prochains jours » pour accueillir les migrants, a-t-il assuré.

« Il y a des solutions d’hébergement dignes qui sont en train d’être trouvées, qui seront proposées, et qui devront être acceptées. On ne laissera pas se reconstituer le camp de Grande-Synthe et on ne laissera pas se constituer des campements sauvages ici ou là, disséminés dans le paysage, dans les communes », a insisté M. Fekl.

« Il y a des gens qui ont fui, certains reviennent maintenant vers les gymnases qui ont été ouverts. Nous sommes là pour pouvoir les accueillir sur l’ensemble du territoire français dans les centres d’accueil et d’orientation », a affirmé le ministre. « Nous créons des places, nous sommes mobilisés avec les services de l’Etat. Nous sommes en train de les recenser, nous allons trouver plusieurs centaines de places dans les jours qui viennent. Chaque jour, nous faisons le point département par département pour recenser les places. »

« Des réseaux de passeurs qui exploitent la misère humaine »

Le camp de la Linière à Grande-Synthe, situé à 40 kilomètres à l’est de Calais, a été ravagé par un spectaculaire incendie dans la nuit de lundi à mardi, après de violentes bagarres survenues entre Kurdes irakiens et Afghans. Les ministères de l’intérieur et du logement avaient annoncé mercredi que « la grande majorité des victimes de l’incendie a été mise à l’abri », soit plus de 1 200 personnes hébergées en urgence dans des gymnases et salles communales. Soixante-dix personnes ont déjà été acheminées mercredi vers des CAO du Nord et de l’Aisne.

Les « criminels » à l’origine de l’incendie seront « poursuivis, punis et reconduits à la frontière », a-t-il également assuré. Ils « appartiennent certainement pour beaucoup, l’enquête le prouvera, à des réseaux de passeurs qui exploitent la misère humaine. (…) Il faut être implacable, intraitable avec ces gens, qui sont des vendeurs de misères qui prospèrent sur la détresse des gens », a ajouté le ministre de l’intérieur.

Grande-Synthe : un incendie a ravagé le camp de migrants
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