Devant la préfecture de Cayenne en Guyane, le 7 avril. | JODY AMIET / AFP

Les barrages qui paralysaient la Guyane ont été ouverts jusqu’à nouvel ordre. Le collectif Pou Lagwiyann dékolé (« Pour que la Guyane décolle »), qui pilote le mouvement social qui dure depuis plus de trois semaines dans ce territoire d’outre-mer, a pris cette décision dans la soirée du jeudi 13 avril, à l’issue d’une assemblée générale de trois heures. Une mesure destinée à permettre à la population de profiter du week-end pascal. « Tous les barrages sont ouverts, pas levés », a insisté Mikael Mancée, une des voix du groupe, sur Guyane 1ère.

Un autre porte-parole du collectif a en outre précisé que ce dernier avait refusé qu’une délégation se rendre à Paris pour rencontrer François Hollande. Cette hypothèse avait été évoquée dans l’après-midi, mais elle n’a finalement pas été retenue. « Pour garder la même ligne qu’au départ », et marquer « la colère de la population vis-à-vis d’un président qui n’a jamais porté attention à notre égard », a expliqué Youri Antoinette, à la sortie de la réunion.

Pou Lagwiyann dékolé a fait savoir qu’il « poursuivait la mobilisation ». « Ça ne changera plus jamais, on a soulevé quelque chose qui ne s’arrêtera pas. On est parti pour des mois », a insisté M. Mancée. Le collectif, qui regroupe des élus, des associations, des syndicats, des socioprofessionnels, a décidé de s’organiser en différents « pôles » pour la suite du mouvement. « On établit des dossiers qui concerneront l’ensemble du territoire, dans tous les domaines. »