Dans la ville de Remire-Montjoly, des barrages bloquaient l’accès aux véhicules le 10 avril. | JODY AMIET / AFP

Après plus de trois semaines de mouvement social, l’Agence régionale de Santé de Guyane (ARS) a demandé vendredi 14 avril aux hôpitaux et cliniques du territoire de déclencher leurs « plans blancs », en raison de la « situation de tension préoccupante » qu’ils connaissent.

Le plan blanc est un dispositif de mise en alerte des hôpitaux impliquant notamment la coordination des services d’urgence, une réorganisation des capacités, le rappel de personnels.

« Les obstacles sur l’ensemble du territoire rendent difficiles l’acheminement des patients, des personnels et l’approvisionnement régulier des hôpitaux », a expliqué l’ARS dans un communiqué.

Un manque d’effectifs

La Guyane est paralysée depuis près d’un mois par un mouvement social lancé par un collectif baptisé « Pou la Gwiyanne dekolé » (Pour que la Guyane décolle), qui se traduit par un mot d’ordre de grève générale et des barrages routiers. La plupart de ces derniers devraient cependant être ouverts durant le week-end de Pâques.

« Ces difficultés au niveau de l’offre de soins hospitalière de la région et la fatigue des personnels présents affectent les services les plus sensibles (urgence, réanimation, néonatologie, etc.) », a insisté l’ARS.

L’ARS a donc demandé aux directeurs du Centre Hospitalier de Cayenne (CHAR), du Centre Hospitalier de Saint Laurent du Maroni et du Centre Médico-chirurgical de Kourou (CMCK) de « prendre les dispositions pour déclencher leur plan blanc dès ce week-end prolongé en raison de tensions possibles ».

Jeudi, à l’hôpital de Cayenne, la directrice avait déjà annoncé la fermeture d’un service de chirurgie, en raison du manque d’effectifs lié au mouvement social.