A security staff holds Lyon's goalkeeper Anthony Lopes (C) during scuffles at half-time between some of Lyon's players and Bastia supporters who invaded the pitch, during the French L1 football match Bastia (SCB) vs Lyon (OL) on April 16, 2017 in the Armand Cesari stadium in Bastia on the French Mediterranean island of Corsica. Before the match, dozens of Bastia fans invaded the pitch at their Armand Cesari stadium and attacked Lyon players as they warmed up for a French Ligue 1 game. / AFP / PASCAL POCHARD-CASABIANCA / ALTERNATIVE CROP | PASCAL POCHARD-CASABIANCA / AFP

Le jeudi , les dirigeants bastiais sont souvent pris : c’est ce soir-là que se réunit la commission de discipline de la Ligue de football professionnel (LFP), dont le Sporting Club de Bastia (SCB) est, depuis des années, un acteur incontournable.

Ce fut particulièrement le cas cette saison et jeudi 20 avril, le SCB devra s’y rendre avec de solides arguments après les images désastreuses montrées dimanche 16 avril après-midi au stade Armand-Cesari. Les agressions de joueurs lyonnais, à l’échauffement puis à la mi-temps, sur la pelouse du stade champêtre de Bastia ont rapidement fait le tour d’Europe.

Quelle que soit la décision de la commission de discipline, elle devrait compliquer un peu plus la tâche des joueurs de Rui Almeida, l’entraîneur portugais arrivé en Corse le 27 février pour tenter de maintenir le club en Ligue 1.

Retour en Ligue 2 ?

Après cette 33è journée, Bastia est dernier du championnat avec 28 points, soit trois de moins que Lorient, premier club non relégable directement. En admettant que ce match face à Lyon soit perdu sur tapis vert et que le sursis posé sur le retrait d’un point, en raison de débordements passés, soit levé, le retard sera de quatre points. Avant une nouvelle sanction éventuelle.

Le Sporting, qui connaissait une renaissance sportive depuis ses deux montées d’affilée en 2011 et 2012 et avait disputé il y a deux ans la finale de la Coupe de la Ligue (perdue 4-0 face au Paris Saint-Germain), risque de retrouver la saison prochaine la deuxième division. Où évoluent déjà deux autres clubs corses, le Gazélec Ajaccio et l’AC Ajaccio.

Cette situation sportive s’ajoute aux difficultés financières d’un club qui, en 2015, avait été contraint de vendre rapidement son meilleur joueur, Ryad Boudebouz, pour présenter un budget équilibré à la DNCG (Direction nationale du contrôle de gestion) et rester en Ligue 1.

Terrain, finances, tribunes : il n’est plus de secteur, au SC Bastia, qui ne soit pas malade.

Mais certains supporteurs corses, les mêmes qui contestent les actuels dirigeants du club, ont montré dimanche que le problème principal venait des tribunes de Furiani, stade associé pour toujours à la catastrophe ayant provoqué la mort de dix-huit personnes le 5 mai 1992.

La tribune est déjà fermée à trois reprises

Dès la première journée, lors de la réception du Paris Saint-Germain, un supporteur assis sur une rambarde avait frappé le Brésilien Lucas avec une hampe de drapeau alors que le Parisien s’apprêtait à tirer un corner. La tribune est, déjà, avait été fermée pour une rencontre et le supporteur condamné par la justice à dix-huit mois d’interdiction de stade. Le club corse avait pourtant crié à la simulation de Lucas et voulu le prouver avec des images peu évidentes.

Exclu: BASTIA-PSG simulation de LUCAS (68ème min)
Durée : 00:38

En décembre, l’allumage de nombreux fumigènes dans la tribune est lors de la réception de l’Olympique de Marseille avait provoqué une nouvelle fermeture partielle, pour deux matchs dont un par révocation d’un sursis.

Le 20 janvier, lors d’un autre derby méditerranéen face à Nice, des cris racistes avaient été lancés dans la même tribune est, à destination du joueur italien d’origine ghanéenne, Mario Balotelli. Suspendue immédiatement à titre conservatoire pour deux rencontres, elle avait ensuite été fermée pour trois rencontres et venait de rouvrir pour le match contre Lyon. Le club avait écopé d’un retrait d’un point avec sursis.

Lors du match suivant à domicile, le 1er mars contre Nantes, une altercation avait opposé l’entraîneur nantais Sergio Conceicao à des dirigeants bastiais.

Simple péripétie au regard du comportement d’une partie du public corse ce dimanche après-midi.