Mike Pence se fait briefer par le général américain Vincent Brooks, lors d’une visite de la zone démilitarisée (DMZ) séparant les deux Corées. | Lee Jin-man / AP

Les Etats-Unis n’excluent aucune option pour régler le problème des programmes balistique et nucléaire nord-coréens, a déclaré lundi 17 avril le vice-président américain Mike Pence lors d’une visite de la zone démilitarisée (DMZ) séparant les deux Corées.

Washington veut parvenir à la sécurité « au travers de moyens pacifiques, grâce à la négociation. Mais toutes les options sont sur la table et nous demeurons au côté des Sud-Coréens », a-t-il dit au village frontalier de Panmunjom, où avait été signé le cessez-le-feu de 1953.

M. Pence s’est exprimé à Freedom House, un des bâtiments situé à quelques mètres d’une démarcation qu’il a qualifiée de « frontière de la liberté ». Il a affirmé que la relation des Etats-Unis avec la Corée du Sud était « à toute épreuve et inaltérable ».

« Le message du peuple des Etats-Unis d’Amérique est que nous recherchons la paix, mais l’Amérique a toujours cherché à parvenir à la paix en utilisant la force, et mon message aujourd’hui, alors que je me tiens avec les forces américaines en Corée, avec les militaires courageux de la République de Corée, est un message de détermination. »

« L’ère de la patience stratégique est révolue »

« Le peuple de Corée du Nord et l’armée de Corée du Nord ne doivent pas se méprendre sur la détermination des Etats-Unis d’Amérique à se tenir au côté de nos alliés », a-t-il poursuivi.

La visite du vice-président américain intervient au lendemain d’un nouvel essai – raté – de missile par la Corée du Nord, qui a considérablement accéléré depuis un an le développement de ses programmes interdits par la communauté internationale.

« L’ère de la patience stratégique est révolue », a ajouté M. Pence, en référence à la doctrine américaine sous Barack Obama. Celle-ci consistait à refuser tout dialogue avec le Nord et à durcir les sanctions afin que Pyongyang fasse des gestes tangibles vers la dénucléarisation, dans l’espoir que les tensions internes dans ce pays reclus provoquent du changement.