Le président paraguayen Horacio Cartes le 15 avril à Asuncion. | JORGE ADORNO / REUTERS

Le président du Paraguay, Horacio Cartés, a annoncé lundi 17 avril abandonner son projet controversé visant à autoriser la réélection présidentielle, qui a déclenché de violentes manifestations à la fin de mars.

Dans un communiqué, le chef de l’Etat a assuré qu’« en aucun cas » il ne se représenterait aux élections d’avril 2018, alors que la réforme constitutionnelle, approuvée en première lecture par le Sénat, avait entraîné des protestations, qui ont fait un mort et une centaine de blessés.

A un an de l’élection présidentielle, le texte aurait permis à Horacio Cartes, du parti Colorado (conservateur), au pouvoir depuis 2013, de briguer un nouveau mandat. Mais l’opposition est attachée au mandat unique prévu par la Constitution de 1992, votée après le retour de la démocratie, pour empêcher que s’installe de nouveau une dictature comme celle du général Alfredo Stroessner (1954-1989), qui fut la plus longue en Amérique du Sud.