Deux hommes de 23 et 29 ans, soupçonnés de préparer un attentat ont été arrêtés, mardi 18 avril, à Marseille, à cinq jours du premier tour de l’élection présidentielle. Ils avaient l’intention de passer à l’acte « dans les tout prochains jours », a déclaré Matthias Fekl, le ministre de l’intérieur.

Ils ont été arrêtés entre 10 heures et 11 heures par la Direction générale de la sécurité intérieur (DGSI) et le RAID dans le 3arrondissement de Marseille dans le cadre d’une enquête en flagrance ouverte à Paris pour association de malfaiteurs terroriste criminelle et infraction à la législation sur les armes en relation avec une entreprise terroriste.

Ces deux individus étaient activement recherchés depuis la fin de la semaine dernière et présentent tous deux un profil de délinquants radicalisés en prison, précise-t-on de source policière.

« François Molins, le procureur de Paris, s’exprimera sur l’affaire au moment qu’il jugera opportun », a ajouté le ministre de l’intérieur, précisant que les investigations se poursuivaient encore.

Mobilisation des forces de l’ordre

Dans une interview au Journal du dimanche, Matthias Fekl, le ministre de l’intérieur, expliquait que plus de 50 000 policiers et gendarmes, appuyés par les militaires de l’opération « Sentinelle », seraient mobilisés pour assurer la sécurité de l’élection présidentielle. Outre le risque terroriste, les forces de l’ordre veilleront également aux éventuels « débordements venant d’extrémistes de tous bords » entre les deux tours du scrutin, qui se tiendront les 23 avril et 7 mai.

La menace terroriste est « permanente et de haut niveau, comme en atteste la multiplication des actes à Londres [cinq morts et une cinquantaine de blessés le 22 mars], Stockholm [quatre morts et quinze blessés le 7 avril] et ailleurs », rappelle-t-il, en affirmant que « 19 interpellations antiterroristes » avaient eu lieu en mars en France, placée sous l’état d’urgence depuis les attentats djihadistes de novembre 2015 (130 morts et plus de 300 blessés).