« Nous continuerons demain de nous battre contre les appels de dernière minute et les efforts pour s’opposer à la justice pour les familles des victimes », a déclaré Asa Hutchinson, le gouverneur, dans un communiqué. | BRIAN CHILSON / AP

La Cour suprême des Etats-Unis a mis son veto, lundi 17 avril, à une demande de dernière minute des autorités de l’Arkansas de procéder à l’exécution de Don Davis. L’Arkansas avait demandé l’accord de la Cour suprême pour cette exécution, la première depuis 2005.

La décision de la Cour suprême constitue le dernier revers judiciaire en date pour cet Etat, qui entendait procéder à huit exécutions entre le 17 et le 27 avril, à un rythme sans précédent, ce qui a suscité une mobilisation internationale des opposants à la peine capitale.

La Cour a rejeté un appel de Leslie Rutledge, la procureure générale de l’Arkansas (attorney general), de lever l’interdiction d’exécuter Don Davis, émise lundi par la Cour suprême de l’Arkansas. Don Davis devait être le premier des condamnés à mort et son exécution était initialement prévue ce mois-ci.

Cinq exécutions prévues avant la fin du mois

La décision de la Cour suprême des Etats-Unis a été rendue quelques minutes avant que l’ordre d’exécuter Don Davis n’expire, à minuit (7 heures du matin à Paris), à l’issue d’une journée riche en rebondissements judiciaires. Ce dernier développement représente un échec pour le gouverneur républicain de l’Arkansas, Asa Hutchinson, qui plaide pour des exécutions à un rythme accéléré.

« Bien que la journée ait été épuisante pour toutes les personnes concernées, nous continuerons demain de nous battre contre les appels de dernière minute et les efforts pour s’opposer à la justice pour les familles des victimes », a déclaré le gouverneur dans un communiqué.

L’Etat de l’Arkansas continuera d’aller de l’avant pour procéder à l’exécution des autres détenus, a-t-il fait savoir : les exécutions de Ledelle Lee et de Stacey Johnson sont prévues pour jeudi 20 avril. La procureure générale de l’Arkansas a confirmé que cinq exécutions étaient prévues et qu’aucun obstacle juridique ne s’y opposait, même si elle s’attend à ce que les avocats des détenus présentent de nouveaux recours.

Les exécutions prévues en Arkansas ont suscité l’émoi à l’étranger. L’Union européenne a exhorté le gouverneur de l’Etat à « commuer » les sentences. Amnesty International a demandé une « mise à l’arrêt urgente du tapis roulant d’exécutions » dans l’Arkansas et l’organisation non gouvernementale Human Rights Watch a dénoncé « un déluge de mises à mort inédit dans l’histoire américaine moderne ».