Lors d’une visite de deux jours au Japon, le vice-président des Etats-Unis, Mike Pence, a promis à la Corée du Nord, mercredi 19 avril, une réponse « écrasante » en cas d’attaque. Des propos en pleine recrudescence des tensions entre Washington et Pyongyang et après une visite en Corée du Sud, où M. Pence a fait une escale remarquée dans la zone démilitarisée (DMZ) intercoréenne.

« De gros nuages s’accumulent à l’horizon », a déclaré le numéro deux de l’exécutif américain, devant des soldats américains rassemblés sur le pont du porte-avions américain Ronald-Reagan, stationné au Japon. Il a qualifié Pyongyang de plus « dangereuse et urgente menace dans la région » et ajouté que l’usage par le régime communiste nord-coréen d’armes nucléaires ou balistiques entraînerait une réaction majeure de l’administration Trump.

Rassurer les alliés régionaux

La Corée du Nord agite toujours la menace d’un sixième essai nucléaire : le vice-ministre des affaires étrangères, Han Song-ryol, a confié mardi à la BBC que le rythme des tirs balistiques allait s’accélérer : « nous allons mener plus d’essais de missiles de manière hebdomadaire, mensuelle et annuelle. »

Face à une attitude que la communauté internationale qualifie de provocation en violation des résolutions de l’ONU, M. Pence avait déjà affirmé que « toutes les options » étaient désormais « sur la table ».

Sur le Ronald-Reagan, M. Pence a dans le même temps cherché à rassurer les alliés sur la validité des accords de défense mutuelle et sur l’engagement de l’Amérique au côté de la Corée du Sud et du Japon concernant les autres problèmes dans la région. Le vice-président a également promis que plus de moyens militaires américains de pointe seraient déployés dans la région Asie-Pacifique. Environ 47 000 soldats américains sont stationnés au Japon et 28 000 autres en Corée du Sud.