L’adversaire de Jon Ossof au second tour, le 20 juin, sera la républicaine Karen Handel, ancienne secrétaire d’Etat de Géorgie, qui a obtenu 19,8 %. | MARVIN GENTRY / REUTERS

Pour sa première participation à une élection à la Chambre de représentant, Jon Ossoff, un démocrate inconnu de 30 ans a fait forte impression. Même s’il est arrivé largement en tête dans cette banlieue blanche, relativement aisée et conservatrice d’Atlanta (le 6e district congressionnel de la Géorgie), avec 48,1 %, battant les dix-sept autres candidats, ce réalisateur de documentaires a échoué à s’imposer dès le premier tour, faute d’avoir atteint les 50 %.

Pour les démocrates, ce scrutin faisait figure de test : Jon Ossoff comptait bien profiter de l’impopularité du président républicain pour s’emparer de cette circonscription du sud-est des Etats-Unis, où aucun démocrate n’a été élu depuis 1978.

Pour le second tour, les Républicains, qui ont présenté une dizaine de candidats, feront front uni. L’adversaire de Jon Ossof pour le second tour, le 20 juin, sera la républicaine Karen Handel, ancienne secrétaire d’Etat de Géorgie, qui a obtenu 19,8 %.

Une victoire finale du démocrate constituerait un revers embarrassant pour le président Donald Trump et serait de mauvais augure pour les républicains dans la bataille qui s’annonce pour le contrôle du Congrès avec les élections de mi-mandat, en 2018.

Tirer profit de l’impopularité de Trump

Les démocrates comptaient sur l’impopularité du président Trump pour remporter l’élection. Les Américains ne sont plus que 45 % à juger qu’il tient ses promesses, contre 62 % en février, selon Gallup. En tout, 40 % ont une opinion favorable du milliardaire, ce qui fait de lui le président américain le plus impopulaire de l’histoire des sondages en début de mandat.

Conscient du danger, le président s’était impliqué dans cette élection partielle déclenchée par l’entrée au gouvernement comme ministre de la santé de Tom Price, le dernier élu local en date. « Le démocrate Jon Ossoff serait un désastre au Congrès », a tweeté mardi Donald Trump, accusant le candidat d’être « TRÈS faible sur la délinquance et l’immigration illégale ».

« Les républicains doivent aller VOTER aujourd’hui », a-t-il ajouté, dans une tentative pour mobiliser sa base électorale dans une circonscription qu’il n’avait remportée qu’avec 1,5 point d’avance sur Hillary Clinton lors de la présidentielle en novembre.