Trente-neuf personnes ont été arrêtées, d’après Europol, dans le cadre du démantèlement d’un réseau de pornographie juvénile utilisant l’application de messagerie WhatsApp. Les suspects seraient originaires d’une quinzaine de pays d’Amérique Latine et d’Europe, parmi lesquels, la Colombie, l’Italie, l’Allemagne, la Bolivie, le Costa Rica, le Paraguay et le Portugal.

C’est en juin 2016 que l’enquête, baptisée « Opération Tantalio », a débuté. Il ne s’agissait au départ que d’une investigation de la police espagnole, qui s’était concentrée sur des sites hébergés sur le réseau TOR. Elle avait en effet trouvé sur ce réseau, accessible uniquement par le navigateur Internet anonyme du même nom, un forum à caractère pédopornographique. Ensuite épaulées par Interpol et Europol, les autorités locales ont rapidement pu établir des liens entre les membres de ce groupe de discussion et de multiples comptes d’utilisateurs de l’application de messagerie WhatsApp.

360 000 contenus pédopornographiques

Les enquêteurs y ont découvert « un réseau criminel interconnecté ». Soit « quatre-vingt-seize groupes », uniquement joignables sur invitation, où s’échangeaient des images et vidéos contenant les preuves de « l’exploitation sexuelle » d’enfants âgés de zéro à huit ans. « Les fichiers se caractérisent par des traitements humiliants ou dégradants », ajoute Europol dans un communiqué.

Au total, plus de 360 000 contenus pédopornographiques ont été retrouvés à l’issue de dix-neuf perquisitions. Au cours de ces dernières ont été saisies des dizaines de téléphones mobiles, ordinateurs, tablettes, caméras, disques durs et cartes de stockage.