Manifestation à Caracas le 20 avril. | FEDERICO PARRA / AFP

Des affrontements entre manifestants et forces de l’ordre ont éclaté jeudi 20 avril à Caracas, au Venezuela, au lendemain de mobilisations massives contre le président socialiste, Nicolas Maduro, au cours desquelles trois personnes ont été tuées.

Les incidents se sont déroulés dans l’est de la capitale, où des milliers de personnes tentaient de rejoindre le centre de la ville par une autoroute, certains lançant des pierres aux policiers qui les repoussaient avec du gaz lacrymogène et des balles en caoutchouc. La foule était toutefois moins dense que la veille, lorsque des centaines de milliers de manifestants ont défilé dans les rues de Caracas et de plusieurs autres grandes villes du pays.

Appel au calme de l’ONU

Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a appelé toutes les parties impliquées dans les tensions au Venezuela à prendre les mesures nécessaires pour empêcher de nouveaux affrontements et pour favoriser la reprise du dialogue.

En trois semaines, la vague de manifestations a fait huit morts et des dizaines de blessés. L’opposition dénonce la répression exercée par les forces de l’ordre, qui ont arrêté plus de deux cents personnes.

Cette vague d’actions de protestation a commencé le 1er avril à la suite de la décision de la Cour suprême, considérée comme proche de Maduro, de s’arroger les prérogatives du Parlement, déclenchant un tollé diplomatique qui l’a poussée à faire machine arrière quarante-huit heures plus tard.