Ledell Lee avait passé plus de vingt ans dans le couloir de la mort puisqu’il avait été condamné pour avoir tué avec un objet contondant une femme, Debra Reese, en 1993. | BENJAMIN KRAIN / AP

L’Etat de l’Arkansas a procédé à la première exécution d’un condamné à mort en douze ans, au terme d’une bataille juridique qui a mis en question certains aspects du recours à la peine capitale aux Etats-Unis.

Ledell Lee, 51 ans, a été exécuté par injection létale à 23 h 56 jeudi 20 avril (6 h 56, vendredi, à Paris) dans la prison de Cummins, à Little Rock. Il n’a fait aucune déclaration avant de mourir, ont dit les autorités pénitentiaires.

Il avait passé plus de vingt ans dans le couloir de la mort puisqu’il avait été condamné pour avoir tué avec un objet contondant une femme, Debra Reese, en 1993.

Ledell Lee affirmait son innocence et demandait des tests ADN qui, aux dires de ses avocats, auraient démontré qu’il n’était pas le coupable.

L’Etat du Sud comptait mettre à mort huit condamnés entre le 17 et le 27 avril, justifiant ce rythme inédit par la péremption à la fin du mois d’une substance utilisée dans les injections mortelles.

Ces condamnations « à la chaîne » font l’objet de multiples et d’âpres batailles judiciaires dont certaines sont remontées jusqu’à la Cour suprême des Etats-Unis. Quatre condamnés ont obtenu un sursis.