Collage réalisé à partir des unes du « Parisien », de « La Dépêche du Midi » et du « Figaro », datés du 21 avril. | DR

De nombreux quotidiens consacrent, vendredi 21 avril, leur une à l’attaque de la veille, revendiquée par l’organisation Etat islamique et qui a coûté la vie à un policier sur l’avenue des Champs-Elysées.

« Le terrorisme frappe à nouveau en plein Paris », titre ainsi Le Figaro, soulignant dans ses pages intérieures le « lourd tribut payé par les forces de sécurité depuis 2012 [l’équipée meurtrière de Mohamed Merah] ». « Le souffle du terrorisme a semé la mort jeudi soir dans le quartier hautement symbolique des Champs-Elysées. La barbarie vient de frapper de nouveau la capitale en plein cœur », écrit Christophe Cornevin.

Même constat pour Le Parisien. « Les policiers sont des cibles. Comme les militaires. Comme les curés. Comme les juifs. Comme les dessinateurs, les journalistes (...), les enfants sur la promenade des Anglais, les femmes aux terrasses et les jeunes aux concerts », énumère Jean-Marie Montalie. Pour l’éditorialiste, « en réalité la menace est permanente, universelle » : « Ces gens ne sont rien d’autre que des tueurs. »

« Le risque zéro n’existe pas »

« Après le Louvre, puis Orly, maintenant les Champs-Elysées », constate Bruno Dive dans les colonnes de Sud-Ouest. « Chacun sait que le risque zéro n’existe pas. Et que la meilleure réponse à apporter aux terroristes et djihadistes de tout poil, c’est encore et toujours l’unité nationale », insiste-t-il.

« Distiller la peur pour voir s’installer la haine – et inversement –, voilà le but recherché », abonde Christophe Bonnefoy, du Journal de la Haute-Marne. « A défaut de s’habituer à ces attaques terroristes, il faut garder en tête qu’elles peuvent intervenir à tout moment », souligne-t-il.

La preuve, « la violence – qui porte clairement la signature du terrorisme – s’est invitée hier soir dans l’actualité », déplore Jean-Claude Souléry, dans La Dépêche du Midi. Et « sur un lieu symbolique connu de tous, et juste à quelques heures d’une élection présidentielle. »

A trois jours du premier tour de l’élection présidentielle, « la mort d’un policier à la suite d’une fusillade sur les Champs-Elysées a subitement confronté le discours des candidats à la réalité du terrorisme qui menace la France et l’Europe », estime pour sa part Jean-Louis Hervois, de La Charente Libre.