Que retenir de la campagne pour l’élection présidentielle 2017 ? Tout d’abord son imprévisibilité. Les primaires à gauche et à droite ont déjoué les pronostics, et l’échiquier politique s’est retrouvé bouleversé par le choix des candidats François Fillon et Benoît Hamon. Ce chamboulement a donné lieu à de nouvelles alliances et trahisons. L’ex ministre Emmanuel Macron a reçu le soutien du centriste François Bayrou, des ténors du PS et même de Manuel Valls. Benoît Hamon a été le premier affaibli par ces retournements de situation.

Les affaires ont contribué à rendre cette campagne atypique. Il y a notamment eu celles de François Fillon, qui ont abouti à la multiplication des enquêtes dans l’entourage du candidat LR et la mise en examen de l’ancien premier ministre et de son épouse, soupçonnée d’avoir occupée un emploi fictif pendant des années à l’Assemblée. Il y a aussi les convocations par la police auxquelles Marine Le Pen a refusé de se rendre, se réfugiant derrière son immunité de députée européenne.

On peut enfin remarquer un certain renouveau dans la communication politique. Dès le mois de janvier, les innovations de Jean-Luc Mélenchon ont surpris. Il propose des vidéos inspirées du modèle des youtubeurs ou encore des « conférences en hologramme ». Autre événement inédit : l’organisation d’un débat télévisé à onze et l’utilisation de Snapchat pour faire des interviews.