Manifestation anti mur frontalier à San Diego, le 21 avril. | MIKE BLAKE / REUTERS

Dimanche 23 avril

La Corée du Nord a menacé dimanche 23 avril de couler le porte-avions à propulsion nucléaire américain USS Carl Vinson alors que deux contre-torpilleurs japonais ont entamé un exercice militaire avec le groupe aéronaval dans l’ouest du Pacifique.

Le président américain Donald Trump a ordonné il y a deux semaines au Carl Vinson de faire route vers la Corée en pleine escalade des tensions avec Pyongyang. Washington n’a pas précisé depuis cette date où se trouvait l’escadre américaine, le vice-président Mike Pence se contentant de dire samedi qu’il serait « d’ici quelques jours » en mer du Japon, qui baigne les côtes coréennes et japonaises.

L’arrivée du Carl Vinson pourrait coïncider avec le 85e anniversaire de la création de l’Armée populaire de Corée (du Nord), mardi, célébration qui pourrait être l’occasion d’une nouvelle démonstration de force de la part de Pyongyang et peut-être d’un sixième essai nucléaire. « Nos forces révolutionnaires sont en ordre de combat pour couler le porte-avions américain à propulsion nucléaire d’une seule frappe », a assuré dimanche le journal du parti unique au pouvoir en Corée du Nord, Rodong Sinmun.

Le tweet du jour

  • Trump fait du chantage pour avoir son mur avec le Mexique

L’administration du président Donald Trump a réaffirmé que le financement de son mur à la frontière mexicaine est une condition à l’approbation du budget américain, quitte à risquer une paralysie du gouvernement en cas d’échec des négociations.

« Les démocrates ne veulent pas que l’argent du budget aille au mur frontalier, malgré le fait qu’il arrêterait les drogues et les membres du gang MS 13 », a-t-il tweeté. Avant d’ajouter : « Eventuellement, mais à une date ultérieure pour que nous puissions commencer bientôt, le Mexique paiera, d’une façon ou d’une autre, pour ce mur frontalier plus que nécessaire. »

Le directeur du budget, Mick Mulvaney, a tendu la main à l’opposition démocrate, assurant que la Maison Blanche était prête à lâcher du lest sur la réforme de l’assurance-maladie « Obamacare », pour obtenir ce financement.

A défaut, Donald Trump mettra-t-il son veto au budget ? « Je ne sais pas encore », a répondu Mick Mulvaney sur Fox News. « Nous demandons à ce que nos priorités » soient financées. « La paralysie n’est pas ce que nous désirons et ce n’est pas un levier. Nous ne voulons pas en arriver là », a-t-il ajouté. Les démocrates ne semblent toutefois pas enclins à saisir cette opportunité.

La citation du jour

  • Jeff Session et l’humour
« Plus personne n’a de sens de l’humour de nos jours »

Le ministre de la justice Jeff Sessions, qui s’était attiré de vives critiques pour avoir qualifié Hawaï comme étant « une île dans le Pacifique » alors qu’il contestait un juge ayant bloqué le traité anti immigration de l’administration Trump, a déclaré dimanche qu’il faisait de l’humour.

« Plus personne n’a de sens de l’humour de nos jours », a-t-il lancé alors qu’il était interviewé sur la chaîne de télévision ABC.

La semaine dernière, il avait déclaré : « Je suis vraiment épaté qu’un juge assis sur une île dans le Pacifique puisse émettre un jugement qui arrête le président des Etats-Unis dans ce qui semble être clairement son pouvoir constitutionnel. »

En bref

  • Un boulevard pour les oléoducs

Le président américain Donald Trump signera vendredi plusieurs décrets relatifs au secteur de l’énergie, a déclaré dimanche un responsable de la Maison Blanche.

« Cela amplifie les précédentes initiatives présidentielles qui ont dégagé la voie pour les oléoducs créateurs d’emplois, pour les innovations dans la production d’énergie et qui ont allégé le fardeau inutile sur les producteurs d’énergie », a dit un responsable ayant requis l’anonymat.

  • La France soutenue dans le Sahel

Le secrétaire américain à la défense Jim Mattis s’est rendu à Djibouti, où il a notamment souhaité que la France continue à mener le combat contre les réseaux extrémistes au Sahel.

Les Français « ont toujours prouvé qu’ils étaient là quand il fallait faire face », a déclaré M. Mattis lors d’un point presse sur la seule base militaire américaine sur le continent africain.

« Je n’ai pas de doute que les Français continueront de prendre les meilleures décisions pour leur propre intérêt, et que les terroristes n’auront pas à se réjouir de ces décisions » après l’élection présidentielle en France, a déclaré M. Mattis lors d’un point de presse à Djibouti.