LA LISTE DE NOS ENVIES

Au menu de notre sélection : la vidéo de Lana Del Rey et The Weeknd, déjà plébiscitée avec sept millions de vues, quatre concerts pour cette semaine et le festival Days Off à réserver à la Philharmonie de Paris.

UNE VIDÉO : « Lust For Life », par Lana Del Rey et The Weeknd

Lana Del Rey - Lust For Life (Official Audio) ft. The Weeknd
Durée : 04:25

Une petite révolution était en marche sur la précédente vidéo tirée du single Love, visionnée près de 50 millions de fois sur YouTube : Lana Del Rey y esquissait pour la première fois un sourire, laissant un peu de côté sa fameuse moue neurasthénique. Et voilà que la belle réitère dans le clip de son single Lust for Life, qui prête aussi son titre à son prochain album, attendu en juin chez Polydor.

Certains auront noté le clin d’œil à l’un des albums phares d’Iggy Pop, produit par David Bowie dans les années 1970. Dévoilé le 19 avril sur son compte Instagram, la chanson est un duo enregistré avec la pop star canadienne The Weeknd, signant ainsi leur troisième collaboration après Party Monster et Stargirl interlude en 2016. Une ballade, sombre et romantique, fidèle à l’esthétique léchée et un brin mystérieuse qui sied à la chanteuse californienne âgée de 31 ans et à son brin de voix fantomatique.

La vidéo, filmée en noir et blanc sur les collines d’Hollywood, met en scène les deux amoureux, installés sur l’une des mythiques lettres géantes qui surplombent la Cité des anges. Dans la chanson, le starboy cite un extrait du poème Invictus du Britannique William Ernest Henley « We’re the masters of our own fate. We’re the captains of our own souls ». La vidéo a déjà atteint plus de sept millions de vues en trois jours. Franck Colombani

QUATRE CONCERTS :

  • Henri Texier, Lacombe Tribu et Didier Lockwood à l’Europa Jazz Festival du Mans, le 25 avril

Le violoniste Didier Lockwood, l’une des musiciens programmés à l’Europa Jazz Festival du Mans, organisé du 9 mars au 7 mai. | DR / EUROPAJAZZ.FR

Sur l’affiche de la 38e édition de l’Europa Jazz Festival du Mans : le violoniste Didier Lockwood. Il était venu une première fois au festival en 1981 ; il y a fait de réguliers retours depuis. Cette année, c’est pour une double occasion qu’il sera présent : celle d’une collaboration régulière entre le festival et le label JMS – maison d’artistes fondée par Jean-Marie Salhani au milieu des années 1970 – et celle d’une tout aussi régulière collaboration du festival avec le Palais des congrès du Mans, lieu de concerts mémorables depuis un premier concert en octobre 1982 avec le bluesman John Lee Hooker.

La soirée du mardi 25 avril est prévue en trois parties avec des musiciens qui ont enregistré pour JMS et qui sont passés par le Palais des congrès. Soit le contrebassiste Henri Texier, qui, avec les saxophonistes Sébastien Texier et Vincent Lê Quang, le guitariste Manu Codjia et le batteur Gauthier Garrigue, présentera une version d’aujourd’hui des thèmes de son album Amir et d’autres enregistrements de la fin des années 1970 ; le Lacombe Tribu, mené par Jean-Yves Lacombe, qui fera revivre le répertoire de la formation vocale TSF dont il a été l’un des fondateurs ; enfin Lockwood annoncé en trio avec le claviériste Benoît Sourisse et le batteur André Charlier. Du beau monde. Sylvain Siclier

Soirée Europa Jazz au Palais des congrès et de la culture, rue d’Arcole, Le Mans. Tél. : 02-43-43-59-59. Mardi 25 avril, à 20 h 30. De 18 € à 31 €.

  • Thomas de Pourquery & Supersonic à La Gaîté lyrique, le 25 avril

Supersonic avec de gauche à droite : le saxophoniste Laurent Bardainne, le bassiste Frederick Galiay, le saxophoniste et chanteur Thomas de Pourquery, le claviériste Arnaud Roulin, le trompettiste Fabrice Matniez et le batteur Edward Perraud. | EDOUARD PERRAUD ET THOMAS DE POURQUERY

D’abord fondé en 2011 pour jouer « la musique d’un génie qui s’appelle Sun Ra », comme nous l’avait confié un jour le saxophoniste et chanteur Thomas de Pourquery, le groupe Supersonic a d’abord vécu en référence au compositeur, chef d’orchestre et claviériste mort en 1993 – avec un premier album Play Sun Ra, en 2014, et de nombreux concerts.

Un temps hésitant à continuer sur cette lancée, Thomas de Pourquery et ses compagnons poursuivent finalement leur aventure musicale avec des compositions du saxophoniste en plus de celles de Sun Ra. Supersonic, « groupe de rock déguisé en jazz (…), l’amour infini de l’improvisation et l’amour de jouer des hymnes mélodiques », a enregistré un superbe deuxième album, Sons of Love, sorti début mars. Et repris le chemin des concerts, qui verra Pourquery, le claviériste Arnaud Roulin, le trompettiste Fabrice Martinez, le saxophoniste Laurent Bardainne, le bassiste Frederick Galiay et le batteur Edward Perraud passer, mardi 25 avril, par La Gaîté lyrique, à Paris. S. Si.

La Gaîté lyrique, 3 bis rue Papin, Paris 3e. Mo Réaumur-Sébastopol. Tél. : 01-53-01-52-00. Mardi 25 avril, à 20 heures. 24 €.

  • Le pianiste Arcadi Volodos à la Philharmonie de Paris, les 26 et 27 avril

Le pianiste Arcadi Volodos. | DR

Virtuosité de démon, mains guerrières qui l’ont fait comparer à Cziffra ou à Horowitz, Arcadi Volodos se situe d’emblée dans la catégorie colosse. A 45 ans, c’est un pianiste rare, à tous les sens du terme, véritable monstre digital, qui s’est pourtant hissé dans le cercle très fermé des poètes du piano.

Une petite quarantaine de concerts par an, encore moins d’interviews, le Russe se livre peu. Raison de plus pour courir l’écouter dans le Concerto pour piano n°2 de Brahms les 26 et 27 avril avec l’Orchestre de Paris, sous la direction du jeune et talentueux chef américain James Gaffigan. En seconde partie de programme, la célèbre suite tirée du ballet Le Lac des cygnes de Tchaïkovski. Marie-Aude Roux

Philharmonie de Paris, 221 avenue Jean-Jaurès, Paris 19e. Mo Porte-de-Pantin. Mercredi 26 et jeudi 27 avril, à 20 h 30. Tél. : 01-44-84-44-84. De 10 € à 50 €.

  • « La Face cachée de la lune », par Thierry Balasse et la compagnie Inouïe, à Athis-Mons, les 28 et 29 avril

« La Face cachée de la lune », spectacle de Thierry Balasse et de la compagnie Inouïe au Théâtre de La Cité internationale, le 17 décembre 2012. | PATRICK BERGER / INOUÏE.CO

Un an de travail de documentation, d’écoutes, de préparation sur les instruments d’origine avaient été nécessaires à Thierry Balasse, directeur artistique de la compagnie Inouïe pour aboutir à la création de La Face cachée de la lune en janvier 2012 à La Maison de la musique de Nanterre.

Cette face cachée, c’est The Dark Side of The Moon (1973) du groupe britannique Pink Floyd, leur album le plus connu et vendu, qu’il s’agit là de jouer sur scène, en direct, note pour note, sans l’aide de bandes enregistrées ou de trucages électroniques pour en recréer toutes les couches et détails.

D’où une dizaine de musiciens aux claviers, guitare, basse, batterie, chant qui sont aussi des manipulateurs d’objets (le disque de Pink Floyd fait entendre des effets sonores et bruits variés, caisses enregistreuses, battements de cœur, souffles, sonneries, etc.). Pour aller au-delà du seul rendu du disque, la troupe ajoute des parties improvisées-préparées. Depuis sa création, ce spectacle étonnant et créatif a été régulièrement rejoué. S. Si.

Salle Lino-Ventura, 4 rue Samuel-Deborde, Athis-Mons (Essonne). Tél. : 01-69-57-81-10. Samedi 28 et dimanche 29 avril, à 20 h 30. De 12 € à 22 €.

À RÉSERVER : la 8e édition du festival Days Off à la Philharmonie de Paris, du 30 juin au 10 juillet

L’affiche de l’édition 2017 du festival Days Off. | DR

« Toujours plus de créations originales, de projets inédits et d’envolées pop », annoncent les organisateurs du festival Days Off, dont la 8e édition aura lieu pour la troisième année consécutive à la Philharmonie de Paris, du 30 juin au 10 juillet.

Un pari indéniablement relevé, à en juger par une nouvelle programmation encore une fois audacieuse, fine sélection de personnalités du rock et des musiques actuelles telles que le duo french touch Air (8 juillet), la brit pop dansante de Metronomy (le 3), les rockeuses arty de Savages (le 4), le folker Devendra Banhart (le 6), la pop soul esthète de Michael Kiwanuka (le 5) ou encore Lady Sir, nouveau duo de la comédienne Rachida Brakni et Gaëtan Roussel (le 30 juin).

Du côté des exclusivités : Jarvis Cocker & Chilly Gonzales pour la performance hybride « Room 29 » d’ores et déjà complet (le 9), les rockeurs classieux Tindersticks qui présentent Minute Bodies (le 2), une partition inédite composée pour un ciné-concert, ou encore une carte blanche cinéma donnée à Keren Ann (du 3 au 9 juillet).

La programmation vient de s’étoffer depuis quelques jours avec la création « Planetarium » sur le thème de l’espace – avec Sufjan Stevens, Nico Muhly, Bryce Dessner & James McAlister épaulés par un quatuor à cordes – (le 10) mais aussi FAIRE, Sônge et Requin Chagrin, ajoutés dans le cadre de la soirée Hexagone #2 aux côtés de Jacques et Juliette Armanet (le 5).

Enfin, le point culminant des festivités sera incontestablement l’événement Soirée Toi, toi, mon toit, un concert-apéro organisé sur le toit de la Philharmonie avec vue imprenable sur la capitale (le 7). F. C.

Festival Days Off à la Philharmonie de Paris, 221 avenue Jean-Jaurès, Paris 19e. Mo Porte-de-Pantin. Du 30 juin au 10 juillet. Tarifs variables. Formule festival, jusqu‘à 5 € de réduction par place et par concert à partir de trois concerts achetés simultanément, dans la limite des places disponibles.