FLINTHOOK Gameplay Trailer! OUT NOW! ❤️⚓️
Durée : 01:12

Une légende tenace raconte encore que dans un jeu vidéo, on s’amuse surtout à tirer, à écraser, à exploser, à tuer, bref : qu’on rit dans l’action. La vérité, c’est que tout cela est très accessoire : ce qui est drôle dans un jeu vidéo, c’est de se déplacer.

Les Canadiens de Tribute Games, développeurs de Flinthook, l’ont bien compris. Leur jeu, sorti le 18 avril sur PC, PlayStation 4 et Xbox One, est régi par un tas de règles et de subtilités, mais il n’est au final qu’une ode au beau mouvement, au saut juste et au grappin habile.

Une recette jamais démodée

Flinthook, le héros taquin du jeu qui porte son nom, est un pirate de l’espace qui, tel un Robin des Bois qui n’aurait pas tout compris, vole aux voleurs pour se redistribuer à lui-même. À bord de sa frêle embarcation, il aborde consciencieusement tous les vaisseaux de chasseurs de trésor sur son chemin, collectant au passage de l’or, des pommes pour rester en forme et quelques pierres précieuses qui lui permettront, entre deux expéditions, de s’acheter des améliorations de santé ou d’équipement.

Surtout, après avoir vaincu les capitaines d’un certain nombre de vaisseaux (trois au départ, puis quatre, etc.), il va pouvoir accéder à un boss redoutable, protégeant l’accès à la zone suivante.

Flinthook est un jeu qu’il faudrait rapprocher de The Binding of Isaac, titre sorti en 2011 et dont la recette est si efficace qu’elle ne sera probablement pas démodée avant 3011. Les deux jeux ont en effet en commun de proposer des environnements toujours renouvelés, avec des agencements de salles, de pièges et de monstres qui font de chaque partie un défi unique. Surtout, ils punissent l’échec de la plus brutale des façons, en renvoyant le joueur au début de sa partie.

Flinthook, comme le laissent entendre ses graphismes en rondeur, ses pirates délicieusement mignons et sa bande-son rétro, est tout de même plus aimable : il nous laisse prendre du galon et améliorer notre équipement, de façon à ce que chaque tentative de parvenir jusqu’au boss suivant soit, en théorie, un peu plus aisée.

Efficace et addictif

Mais on le disait : l’intérêt de Flinthook n’est pas tellement dans ses mécaniques de jeu, mais bien dans la grâce et l’agilité de son héros éponyme.

Flinthook possède un vieux tromblon, pétoire approximative qui tire certes dans toutes les directions, mais jamais très loin. Alors pour vaincre ses adversaires et passer à la pièce suivante, il lui faut aller au contact. Et ruser, car les ennemis étant nombreux, variés, régulièrement protégés par divers types de bouclier.

Heureusement, outre son saut, Flinthook peut grimper sur les murs. Il sait aussi ralentir le temps, pour passer un champ de force, la protection d’un ennemi, ou simplement mieux viser. Surtout, il peut compter sur son grappin, le fameux « hook » de son nom, qui lui permet d’agripper les nombreuses prises qui parsèment les vaisseaux qu’il aborde.

Grâce à eux et à un peu d’adresse, Flinthook n’a presque plus besoin de se déplacer à pied : il devient une petite boule de fureur malicieuse, bondissant et rebondissant d’ennemi en ennemi, ralentissant le temps pour viser juste, visant à 360° pour aligner même les ennemis les plus retors, le tout avec une qualité rarement vue dans l’animation.

Tout cela est rendu possible par l’astuce de Tribute Games, qui arrive à rendre jouable, compréhensible et surtout gratifiant l’arsenal de Flinthook. Le grappin est si fun à utiliser que rien que le fait de franchir une porte (le héros se saisit d’une chaîne, et se fait tracter brusquement jusqu’à la pièce suivante) devient une occasion de sourire, un pas de danse dans le ballet aérien d’un petit piratin qui ne perd jamais le sens du rythme.

Il y a une beauté simple et grisante dans la fluidité d’un personnage qui réagit au doigt, à l’œil et au réflexe. Un flot qui se libère, une transe qui s’installe. Tribute Games l’a bien comprise, et l’a en outre transcendée avec un jeu au principe efficace et addictif.

L’avis de Pixels

On a aimé :

  • L’agilité du héros et la variété de ses mouvements si gratifiants
  • Les graphismes à la fois soignés et superbement animés
  • Comme un The Binding of Isaac mais en plus aimable

On n’a pas aimé :

  • La bande-originale, rock et rétro, est excellente mais parfois un peu répétitive

C’est plutôt pour vous si…

  • Entre les pirates et les ninjas, vous refusez de choisir
  • Vous aimez les grappins, les tromblons et le bullet time (mais qui n’aime pas ça ?)
  • Vous pensez qu’on peut être rétro et classieux à la fois

Ce n’est plutôt pas pour vous si…

  • Vous n’aimez pas les niveaux aléatoires
  • Vous n’aimez pas recommencer un niveau depuis le début
  • Vous préférez les vikings aux pirates et aux ninjas

La note de Pixels :

8 grappins / 11 coffres au trésor