Après le concept de l’encyclopédie en ligne participative, Wikipedia lance Wikitribune, un projet qui pourrait redessiner le paysage médiatique. Son objectif : proposer un « journalisme basé sur des faits », selon son fondateur, Jimmy Wales.

« Les informations ne fonctionnent plus et nous pouvons régler ce problème », a indiqué Wikitribune sur son site internet après que M. Wales a annoncé, lundi 24 avril, le lancement de cette initiative.

Avec ce projet, le fondateur de Wikipedia entend endiguer l’épidémie de fausses informations circulant sur Internet, grâce à un mode de fonctionnement participatif, en utilisant la communauté des journalistes et autres volontaires comme des vérificateurs d’informations.

« Wikitribune utilise des standards journalistiques professionnels et incorpore l’idée radicale tirée du monde de Wiki selon laquelle une communauté de volontaires peut, et va, protéger de manière fiable les articles, et va les améliorer », estime Wikitribune.

« Transparent »

Le nouveau service sera gratuit et sans publicité, même si ses soutiens sont invités à verser 15 dollars pour soutenir le projet, et il reposera sur les contributions d’utilisateurs, à la manière de Wikipedia. Outre un petit groupe de consultants, Wikitribune prévoit d’embaucher 10 journalistes.

Jeff Jarvis, professeur de journalisme à la City University de New York et consultant sur ce projet, s’est dit « enthousiaste » à propos de Wikitribune : « Je vois le besoin d’innovation à travers de nouvelles formes d’informations », a-t-il indiqué sur un blog.

« La communauté des contributeurs vérifiera les faits, aidera à faire en sorte que le langage soit neutre et factuel, et sera transparent à propos des sources, en postant des communiqués dans leur intégralité, des interviews vidéo et audio », a-t-il poursuivi.

Les fausses nouvelles qui se sont répandues sur la Toile ont été un sérieux problème durant la campagne électorale américaine l’année passée, et les grands réseaux sociaux ont pris des initiatives pour tenter de remédier à ce problème.