Lors des échauffourées dimanche. | Emilio Morenatti / AP

Arrêté dimanche à la suite d’échauffourées avec les policiers après les résultats du premier tour de l’élection présidentielle, un manifestant a été condamné lundi à quatre mois de prison, selon une source judiciaire. Deux autres manifestants doivent également être jugés mardi 25 avril en comparution immédiate, selon cette source.

Tous trois sont accusés d’avoir commis des « violences sur personne dépositaire de l’autorité publique » lors de manifestations « antifascistes » et « anticapitalistes » contre Marine Le Pen et Emmanuel Macron, qualifiés pour le second tour.

Au total, 29 personnes avaient été placées en garde à vue dimanche, dont plusieurs ont été levées, les faits qui leur sont reprochés « étant insuffisamment caractérisés ». Une petite dizaine d’entre elles, qui ont refusé les prélèvements ADN, feront l’objet d’une comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité (plaider-coupable) ou d’un rappel à la loi.

Blessés légers

Dimanche, les forces de l’ordre ont essuyé des jets de bouteilles et de pétards de la part de jeunes, certains vêtus de noir et cagoulés. Plusieurs voitures ont été incendiées et des vitrines brisées. Six policiers et trois manifestants ont été légèrement blessés dans ces heurts au cours desquels 143 personnes avaient été interpellées.

Une quarantaine d’actions, rassemblant environ 2 000 personnes au total, s’étaient aussi tenues en province (Lyon, Bordeaux, Grenoble, Rouen, Toulouse, Rennes, Nantes), les plus importantes réunissant 300 personnes à Nantes et 250 à Toulouse, selon une source policière.