Sur le site Whirlpool d’Amiens, le 26 avril. | PASCAL ROSSIGNOL / REUTERS

C’est une visite surprise, qui vient déjouer les plans d’Emmanuel Macron. Marine Le Pen s’est rendue, mercredi 26 avril, sur le parking du site Whirlpool d’Amiens pour rencontrer les salariés tandis que le candidat d’En marche ! se trouvait à quelques kilomètres de là, à la chambre de commerce de la Somme, pour discuter avec une délégation d’employés de l’entreprise.

La candidate du Front national s’est dite « à sa place » :

« Je suis ici à ma place, exactement là où je dois être, au milieu des salariés de Whirlpool qui résistent à cette mondialisation sauvage, à ce modèle économique honteux. Je ne suis pas en train de manger des petits fours avec quelques représentants qui en réalité ne représentent qu’eux-mêmes. »

Une « utilisation politique », selon Macron

M. Macron a immédiatement réagi, dénonçant l’« utilisation politique » faite selon lui par Marine Le Pen du conflit social en cours. Il a annoncé qu’il se rendrait lui-même sur le parking de l’entreprise pour rencontrer des salariés, en début d’après-midi, après avoir rencontré les représentants syndicaux. « Il faut faire les choses dans cet ordre, a-t-il défendu, si vous n’allez pas avec les représentants des salariés vous ne réglez aucun problème. »

« Je veux que toutes et tous se rendent compte de ce qu’est le projet de Mme Le Pen. Il ne règle rien à la situation de Whirlpool, qui doit retrouver un repreneur », a-t-il continué, estimant que « le projet de Mme Le Pen, c’est la destruction de mille emplois ».

Whirlpool a annoncé son intention de cesser la production de sèche-linge dans son usine d’Amiens à compter du 1er juin 2018, pour la délocaliser en Pologne. Le groupe cherche un repreneur pour le site de la Somme, qui emploie deux cent quatre-vingt-dix personnes.