Le groupe Publihebdos, dont plusieurs hebdomadaires ont reçu une réquisition leur demandant des archives prouvant la présence de Penelope Fillon sur le terrain, a assuré « ne pas avoir les moyens » de répondre à une telle demande, mercredi 26 avril.

« Pour répondre au mieux à sa demande, Publihebdos a fait savoir au juge [Serge] Tournaire qu’il tient à la disposition de la justice sa collection d’archives et rappelle qu’elles sont publiques dans le cadre du dépôt légal, disponible auprès de la BNF (Bibliothèque nationale de France) », a expliqué le groupe sur le site Actu.fr qu’il édite.

« Publihebdos précise être dans l’incapacité de fournir précisément les éventuels articles et ne pas avoir les moyens de mener ces recherches colossales qui portent sur des centaines de milliers de pages [dont la plupart ne sont pas numérisées] publiées dans plusieurs journaux durant cette période de 18 ans », a fait valoir le groupe.

La recherche de preuves datant de 1998 à 2016

La réquisition du cabinet du juge Tournaire, chargé de l’instruction au pôle financier du tribunal de grande instance de Paris, a été envoyée à cinq hebdomadaires de la Sarthe, de l’Orne et de l’Eure-et-Loir : L’Action Républicaine, Le Perche, Les Nouvelles de Sablé, L’Orne Hebdo et Le Petit Courrier-L’Echo de la Vallée du Loir.

La justice demande aux journaux de lui fournir « tout article publié évoquant Mme Penelope Fillon et notamment tout article relatant sa participation à des événements locaux [inaugurations, cérémonies officielles, visites d’hôpitaux, de maisons de retraite, vernissages, concours divers] publié entre 1998 et 2016 », avait expliqué mardi à l’AFP Samuel Quignon, rédacteur en chef du Petit Courrier-L’Echo de la Vallée du Loir, qui appartient à Publihebdos.

Dans le cadre de sa mise en examen, les juges cherchent à présent à savoir si des archives de journaux peuvent prouver la présence de Penelope Fillon sur le terrain sarthois, dans la circonscription de son mari puis de Marc Joulaud, l’ex-suppléant de François Fillon à l’Assemblée nationale, également mis en examen pour détournement de fonds publics.