Emmanuel Macron en campagne à Arras, dans le nord de la France, le 26 avril. | Thibault Camus / AP

Emmanuel Macron a haussé le ton mercredi contre Marine Le Pen, l’accusant de mentir aux Français qui souffrent et promettant d’engager la reconquête industrielle des territoires sinistrés. Critiqué pour avoir semblé vouloir enjamber l’entre-deux tours, le candidat d’En marche ! a invité ses partisans à mener le combat jusqu’au 7 mai, lors d’un meeting à Arras (Pas-de-Calais). L’adversaire, a-t-il dit, c’est « le camp du Front national, celui qui décide de porter le repli, la négation du monde, la haine de l’autre, la sortie de l’Europe, la démagogie ». Le favori des sondages a nié toute distinction entre une France qui réussit et lui serait favorable et une France dans la détresse qui serait acquise au Front national. « Je ne laisserai pas une once du territoire de France à Mme Le Pen, pas une seconde ! », a-t-il promis. « Notre devoir est immense, a-t-il ajouté. Oublier l’espace d’un instant la force du Front national, la menace qu’il représente, c’est se condamner demain à ne pas pouvoir présider, à ne pas pouvoir gouverner. »

Quelques heures après avoir été chahuté devant une usine d’Amiens (Somme) que le groupe Whirlpool compte fermer, l’ancien ministre de l’économie a promis dès son élection un programme pour revitaliser des zones désertées par les entreprises. « Ce que je veux, au-delà des mesures déjà annoncées, c’est un vrai “plan Marshall” de la réindustrialisation de nos territoires économiquement perdus », a-t-il dit, tout en critiquant la promesse de Marine Le Pen de sauver l’usine Whirlpool, qui relève selon lui de la pure démagogie. Emmanuel Macron a ainsi annoncé qu’il créerait des zones franches économiques avec des obligations d’embauches et d’investissements, avec le droit pour les pouvoirs publics de reprendre les aides « si le compte n’y est pas à la fin ».