En compagnie de sa femme Melania, Donald Trump a remis les prix du concours du Meilleur enseignant des Etats-Unis en 2017, à la Maison Blanche, mercredi 26 avril. | Andrew Harnik / AP

MERCREDI 26 JANVIER

Les trois pays signataires du traité de libre-échange nord-américain Alena, Etats-Unis, Mexique et Canada, prévoient de renégocier « rapidement » cet accord commercial, a affirmé la Maison Blanche mercredi 26 avril. Le président Donald Trump « a accepté de ne pas rompre le traité Alena à ce jour, et les [trois] dirigeants sont convenus d’agir rapidement (…) pour permettre la renégociation de ce traité », stipule le communiqué de la Maison Blanche.

Ces déclarations font écho aux informations du Wall Street Journal. Citant des sources proches de l’administration américaine, le WSJ rapporte que la menace d’un retrait de l’Aléna fait partie de la stratégie de la Maison Blanche pour renégocier l’accord.

Les membres de ce traité doivent donner un préavis de 90 jours pour toute demande de renégociation et de six mois pour s’en retirer. L’administration républicaine étudierait actuellement les deux options : soit demander une renégociation, soit annoncer directement qu’elle se retire de l’accord.

« Il y a eu une rumeur aujourd’hui qu’il y aurait un décret, juste une rumeur, et mon habitude est de commenter ce que nous faisons ou nous allons faire et non pas de commenter des rumeurs », a coupé court mercredi le secrétaire au commerce Wilbur Ross.

Donald Trump a souvent qualifié l’Aléna de « désastre » pour l’économie américaine, l’accusant d’être responsable de la disparition de millions d’emplois industriels, transférés notamment vers le Mexique.

LE TWEET DU JOUR

Les cibles de Donald Trump sont nombreuses. Même si la presse reste l’une de ses favorites, il n’épargne jamais les Démocrates. Ainsi, il a publié une nouvelle attaque sur Twitter, les accusant d’utiliser l’argent public pour réparer leurs erreurs : « Les Démocrates essayent de renflouer les compagnies d’assurances du désastreux ObamaCare, et Puerto Rico avec vos impôts américains. Triste ! »

EN BREF

  • Une réforme fiscale massive

Présentée mercredi, la réforme fiscale de la Maison Blanche prévoit de réduire de 7 à 3 les tranches d’imposition pour les ménages avec un taux maximal de 35 %. En baissant de 35 % à 15 %, le taux d’imposition des entreprises américaines passerait de l’un des plus élevés à l’un des plus bas parmi les pays de l’OCDE.

Cette réforme, jugée comme la plus ambitieuse depuis 1986 par ses promoteurs, instituera également une assiette « territoriale » pour les entreprises américaines. Ce système prévoit que les bénéfices des entreprises sont imposés dans le pays où ils sont réalisés. Dans le cas d’une entreprise américaine, elle paierait donc un impôt sur ses bénéfices aux Etats-Unis mais ceux réalisés à l’étranger ne seraient pas imposés par le fisc américain. Cette réforme doit encore être soumise au Congrès pour approbation.

  • Les importations d’aluminium dans le viseur

Une procédure spéciale visant les importations d’aluminium aux Etats-Unis va être lancée, l’administration de Trump estimant qu’elles pouvaient nuire aux intérêts américains, notamment en matière de défense. Comme pour celle lancée il y a quelques jours sur l’acier, cette enquête s’effectuera dans le cadre de l’article 232 du Code du commerce américain, une procédure rarement utilisée.

Le secrétaire au commerce, Wilbur Ross, a souligné lors d’une conférence de presse que les importations d’aluminium avaient augmenté de 16 % en 2016 tandis que la production baissait. « Les subventions chinoises ont provoqué une surcapacité », a-t-il ajouté. « Au moment même où notre industrie militaire a besoin de plus d’aluminium de très haute qualité, nous en produisons de moins en moins et ne disposons que d’un producteur d’aluminium fournissant la qualité utilisée dans l’aéronautique. »

  • Des sanctions économiques contre Pyongyang

Suite à deux réunions exceptionnelles à la Maison Blanche, les Etats-Unis ont promis mercredi de renforcer les sanctions économiques contre la Corée du Nord et ses programmes nucléaire et balistique afin de ramener Pyongyang sur « le chemin du dialogue » et non « le mettre à genoux ».

« L’approche du président [Donald Trump] consiste à faire pression sur la Corée du Nord en vue d’un démantèlement de ses programmes nucléaire, de missiles balistiques et de prolifération en resserrant les sanctions économiques et en poursuivant la voie diplomatique avec nos alliés et nos partenaires régionaux », ont expliqué MM. Mattis, Tillerson et Coats dans un communiqué au terme de la réunion.