L’ancien commandant de l’Armée de libération du Kosovo, qui fut premier ministre, en 2004-2005, de l’ancienne région serbe devenue indépendante, a été interpellé le 4 janvier par la police française à son arrivée sur le territoire français. | Jean-Francois Badias / AP

La justice française a rejeté l’extradition vers la Serbie de l’ancien rebelle kosovar Ramush Haradinaj, que Belgrade accuse de crimes de guerre commis en juin 1999.

Le contrôle judiciaire de M. Haradinaj, retenu en France depuis début janvier, a été levé, a précisé le procureur général près de la cour d’appel de Colmar dans un communiqué publié jeudi 27 avril. Le parquet général dispose d’un délai de cinq jours pour former un pourvoi en cassation.

Le parquet général avait requis le 6 avril un avis favorable à son extradition. Il appartient désormais au gouvernement français, seul décisionnaire dans cette affaire, de se prononcer.

L’ancien commandant de l’Armée de libération du Kosovo, qui fut premier ministre, en 2004-2005, de l’ancienne région serbe devenue indépendante, a été interpellé le 4 janvier par la police française à son arrivée sur le territoire français, via l’aéroport franco-suisse de Bâle-Mulhouse en exécution d’un mandat d’arrêt international émis par la Serbie en 2004.

Celui qui, à 48 ans, dirige désormais l’Alliance pour l’avenir du Kosovo, un parti d’opposition au président Hashim Thaçi, est accusé d’avoir ordonné et lui-même commis des assassinats, des viols ainsi que des actes de torture et de barbarie sur des civils serbes, albanais et roms à la fin de la guerre du Kosovo, en juin 1999.