Le procès de Hissène Habré est le premier au monde dans lequel un ancien chef d’Etat est traduit devant une juridiction d’un autre pays pour violations présumées des droits humains. | Carley Petesch/AP

A Dakar, les Chambres africaines extraordinaires (CAE) qui avaient jugé l’ex-président tchadien Hissène Habré ont confirmé en appel, jeudi 27 avril, sa condamnation à la prison à vie, prononcée en mai 2016, pour « crimes de guerre », « crimes contre l’humanité » et « crimes de torture ». Une commission d’enquête tchadienne estime le bilan de la répression sous son régime (1982-1990) à quelque 40 000 morts.

Les Chambres africaines extraordinaires (CAE) avaient été créées en vertu d’un accord entre l’Union africaine (UA) et le Sénégal, où M. Habré s’était réfugié après avoir été renversé en décembre 1990 par l’actuel président tchadien Idriss Déby Itno.

La perpetuité confirmée en appel pour l’ancien dictateur du Tchad Hissène Habré
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Ce procès est le premier au monde dans lequel un ancien chef d’Etat est traduit devant une juridiction d’un autre pays pour violations présumées des droits humains. Le procès en appel s’était déroulé en janvier devant une cour présidée par le magistrat malien Wafi Ougadèye, qui avait dispensé l’accusé de sa présence dans la salle.

Hissène Habré, aujourd’hui âgé de 74 ans, purgera sa peine au Sénégal ou dans un autre pays de l’UA.