Barack Obama a fait un retour public à l’Université de Chicago, le 24 avril. | KAMIL KRZACZYNSKI / REUTERS

400 000 dollars pour une conférence organisée par Wall Street : la somme, comme le lieu d’intervention proposés à l’ancien président américain ont choqué la sénatrice démocrate Elizabeth Warren, jeudi 27 avril. Barack Obama a accepté de prononcer un discours sur la santé en septembre prochain lors d’une conférence organisée par la société financière Cantor Fitzgerald.

Mme Warren s’est dite « troublée » par la décision du populaire ancien président démocrate. L’influence de l’argent en politique « est comme un serpent ondulant à travers Washington, et apparaissant à divers endroits ici à Washington », a dit sur la radio Sirius XM Mme Warren, l’une des figures qui pourraient prendre la relève au parti démocrate, peut-être pour la présidentielle de 2020.

Les réformes du secteur financier pour se justifier

L’entourage de M. Obama a justifié sa participation par la loi emblématique de son mandat, surnommée « Obamacare », et qui a permis de réduire le nombre d’Américains sans assurance maladie.

« Comme nous l’avons annoncé il y a plusieurs mois, le président Obama prononcera des discours de temps en temps », a défendu Eric Schultz, conseiller de M. Obama. « Certains seront payés, d’autres non, et quels que soient le lieu et l’organisateur, le président Obama restera fidèle à ses valeurs, sa vision et son bilan ».

Le porte-parole a également souligné que sous la présidence Obama, des lois de réforme du secteur financier ont été adoptées, bien que des banquiers de Wall Street aient financé ses campagnes électorales.

Après trois mois de vacances, Barack Obama a repris de l’activité cette semaine à Chicago, participant à un débat sur l’engagement citoyen des jeunes, thème central de sa nouvelle fondation.