Jean-Luc Mélenchon, s’est exprimé sur sa chaîne YouTube, vendredi 28 avril, pour la première fois depuis le soir du premier tour. Sans donner de consigne de vote, le candidat de la France insoumise, défait au premier tour de la présidentielle, le 23 avril, a annoncé qu’il ne « votera [it] pas FN », sans donner de consigne de vote à ses électeurs.

« Il y a un doute sur ce que je pense du Front national ? (…) Je ne voterai pas Front national, tout le monde le sait. (…) Le doute n’existe pas. Il est créé pour mettre la pagaille dans les législatives. »

A ceux qui l’ont critiqué après le premier tour pour ne pas s’être rapidement exprimé et ne pas avoir appelé à faire barrage contre le Front national, Jean-Luc Mélenchon a rappelé : « C’est quand même bien moi qui suis allé à Hénin-Beaumont faire campagne contre le Front national ! ». Et d’expliquer pourquoi il choisit de ne pas donner de consigne de vote :

« Ce qui nous est demandé n’est pas un vote anti-extrême droite mais un vote d’adhésion. Non, nous n’adhérons pas à son projet. »

« Ce que je vais voter, je ne vais pas le dire »

Et sur son choix personnel :

« Je suis une personne libre. Moi j’irai voter. (…) Ce que je vais voter, je ne vais pas le dire. Mais il n’y a pas besoin d’être grand clerc pour deviner ce que je vais faire. Pourquoi je ne le dis pas ? Pour que vous puissiez rester regroupés. Pour que chacun d’entre vous, quelle que soit la décision qu’il va prendre, puisse rester en cohérence avec le vote qu’il a fait à la présidence pour moi, qu’il soit fier de ce vote. »

« Vous n’avez pas besoin de moi, je ne suis pas un gourou, je ne suis pas un guide », a-t-il dit avant de conclure : « Je suis au combat et j’y reste ».

Plus tôt dans la journée, dans une vidéo publiée sur Twitter, Marine Le Pen s’est adressée directement aux électeurs de Jean-Luc Mélenchon, les appelant à mettre « les querelles et divergences de côté. Il n’est pas possible de laisser les manettes de la France à Emmanuel Macron (...). Tournons la page », leur a-t-elle lancé.