La Fédération allemande des compagnies aériennes a annoncé, vendredi 28 avril, l’abandon de la règle des deux personnes présentes en permanence dans le cockpit, préconisée juste après le crash d’un avion Germanwings dans les Alpes françaises en mars 2015, dû au suicide du pilote Andreas Lubitz.

« Les compagnies aériennes allemandes n’observeront plus la règle provisoirement adoptée des deux personnes dans le cockpit », a précisé dans un communiqué la Fédération allemande du secteur aérien, le BDL – dont Lufthansa, Air Berlin et Condor sont membres –, jugeant que cette règle ne permettait pas d’apporter plus de sécurité, notamment parce qu’elle permet davantage d’accès au cockpit.

A l’été 2016, l’Agence européenne de sécurité aérienne (AESA) avait assoupli sa préconisation concernant la présence à tout instant d’un deuxième membre d’équipage dans le cockpit, formulée dès mars 2015, et conseillé aux compagnies d’estimer au cas par cas le risque lié à la présence d’une seule personne dans le cockpit.

149 morts

Cette étude des risques a conduit les compagnies allemandes à renoncer à cette règle. Elles vont donc revenir, à compter de juin, à l’organisation précédente, en la complétant par des examens psychologiques et toxicologiques renforcés, recommandés par l’AESA.

Le 24 mars 2015, Andreas Lubitz, copilote d’un A320 de Germanwings sous antidépresseurs, avait profité de l’absence du pilote pour projeter l’appareil sur une montagne dans les Alpes françaises, tuant avec lui 149 personnes.