L’arrivée au pouvoir de Donald Trump a provoqué une onde de choc mondiale. A défaut de redéfinir le système international d’alliances des Etats-Unis, le président républicain, dont les options en matière de politique étrangère sont pour le moins erratiques et contradictoires, a suscité espoirs et déceptions tant chez les alliés que chez les adversaires des Etats-Unis.

Syrie

Bachar Al-Assad, le 13 avril, lors d’un entretien à l’AFP durant lequel il accuse les Etats-Unis d’avoir monté de toutes pièces l’attaque chimique de Khan Cheikhoun, le 4 avril. | SANA/REUTERS

Le régime de Bachar Al-Assad espérait, sinon un retournement d’alliance des Etats-Unis en sa faveur, du moins une neutralité bienveillante. La volonté du candidat Trump d’établir une grande alliance contre le terrorisme djihadiste avec la Russie de Vladimir Poutine et ses prises de position contre tout bombardement de la Syrie en août 2013, après le bombardement chimique de la banlieue de Damas, pouvaient donner à espérer un tel revirement.

Les déclarations, fin mars, du secrétaire d’Etat, Rex Tillerson, et de l’ambassadrice des Etats-Unis à l’ONU, Nikki Haley, selon lesquelles le départ de Bachar Al-Assad n’était plus la priorité de la diplomatie américaine ont laissé penser à Damas que les choses se déroulaient comme prévu. Et le régime syrien n’a d’ailleurs pas protesté lors de la publication des deux décrets anti-immigration interdisant provisoirement l’entrée des citoyens syriens aux Etats-Unis et sine die celle des réfugiés.

Mais le bombardement à l’arme chimique de la localité sous contrôle rebelle de Khan Cheikhoun, le 4 avril (79 morts), a tout changé. Quarante-huit heures plus tard, le président Trump ordonne des frappes punitives contre la base aérienne de Chayrat, d’où serait parti l’avion ayant attaqué Khan Cheikhoun. C’est la première fois depuis le début de la guerre syrienne, en 2011, que Washington attaque directement le régime de Bachar Al-Assad. M. Trump va jusqu’à parler d’une coalition pour mettre hors d’état de nuire le dictateur de Damas, sans chercher pour autant à donner corps à son idée.

Dès lors, Damas revient à sa rhétorique antiaméricaine habituelle. Le 13 avril, Bachar Al-Assad affirme que l’attaque chimique de Khan Cheikhoun est une « fabrication » des Etats-Unis pour chercher un prétexte destiné à le renverser. « Notre impression est que l’Occident, principalement les Etats-Unis, est complice des terroristes et qu’il a monté toute cette histoire pour servir de prétexte à l’attaque » dans la nuit du 6 au 7 avril. Au bout du compte, l’alliance syro-russo-iranienne est désormais ressoudée face à ce qui est perçu comme la menace Trump.

Arabie saoudite

Malgré sa rhétorique de campagne violemment anti-musulmane, l’élection de Donald Trump a suscité en Arabie saoudite, et dans les pays arabes du Golfe en général, l’espoir d’une amélioration des relations avec l’administration américaine, particulièrement dégradées lors du second mandat de Barack Obama. Pour Riyad, en effet, les prises de position de M. Trump contre l’accord nucléaire de juillet 2015 avec l’Iran importent plus. D’où le silence de l’Arabie saoudite et des capitales du Golfe lors de la publication des décrets anti-immigration, qui d’ailleurs les épargnent.

Vis-à-vis de l’Iran, Donald Trump semble avoir décidé de ne pas annuler l’accord nucléaire mais de veiller à une application plus stricte. Une ligne de conduite matérialisée par la « mise sous surveillance » de l’Iran annoncée par le conseiller à la sécurité nationale, Michael Flynn, au lendemain d’un essai de tir de missile balistique opéré par Téhéran en janvier. M. Flynn a démissionné mais la défiance envers l’Iran semble toujours de mise au sein de l’administration Trump : les déclarations du chef du Pentagone, le général James Mattis, en visite le 19 avril à Riyad, visant les ambitions hégémoniques régionales de Téhéran ont ravi les dirigeants saoudiens. Tout comme le bombardement du 7 avril contre la base aérienne syrienne de Chayrat et l’investissement de plus en plus affirmé de l’armée américaine au Yémen, où l’Arabie saoudite mène une guerre difficile contre la rébellion houthiste, soutenue par l’Iran.

Le secrétaire à la défense américain, James Mattis, reçu à Riyad, le 19 avril, par le vice-prince héritier Mohammed Ben Salman. | JONATHAN ERNST/AP

Signe de la satisfaction de l’Arabie saoudite envers la nouvelle ligne affichée par Donald Trump : le vice-prince héritier et homme fort du régime Mohammed Ben Salman a évoqué, lors de sa venue à la Maison Blanche, à la mi-mars, la possibilité d’injecter 200 milliards de dollars (186 milliards d’euros) dans l’économie américaine, notamment dans le secteur des infrastructures.

Russie

Le ministre des affaires étrangères russe, Sergueï Lavrov, et le secrétaire d’Etat américain, Rex Tillerson, à Moscou le 12 avril. | Ivan Sekretarev / AP

Pour la Russie, les espoirs d’une restauration des liens avec les Etats-Unis à l’occasion de l’arrivée au pouvoir de Donald Trump ont vite été déçus. Pendant la campagne électorale, les démocrates avaient accusé l’homme d’affaires d’être une « marionnette du Kremlin » et dénoncé l’ingérence du Kremlin dans la campagne, notamment par le recours à des hackeurs, pour favoriser le candidat républicain.

Mais, loin de s’améliorer, les relations se sont dégradées, a regretté le président russe, Vladimir Poutine. Car son homologue américain a surpris tout le monde en décidant de frapper la Syrie, dans la nuit du 6 au 7 avril, après l’attaque chimique imputée au régime de Bachar Al-Assad contre la petite ville de Khan Cheikhoun, qui a fait des dizaines de victimes. « L’administration américaine change, les méthodes restent les mêmes, a lâché le porte-parole de l’armée, Igor Konachenkov. La frappe en Syrie était préparée depuis longtemps. » On est cependant encore loin de la rupture, même si, à Moscou, l’image d’un président américain iconoclaste, accablé de critiques pour ses relations avec la Russie – ce qui n’était pas pour déplaire à cette dernière – a cédé le pas à une autre représentation : celle d’un chef de l’Etat « repris en main » par son administration. « Par son action militaire, l’administration de Trump a prouvé son manque d’indépendance envers l’establishment de Washington », a tranché Le premier ministre, Dmitri Medvedev.

Grande-Bretagne

Le président Donald Trump avec la première ministre britannique Theresa May, le 27 janvier à la Maison Blanche, à Washington. | Evan Vucci / AP

Mettant en avant la « relation particulière » avec Washington, Theresa May a pu se targuer dès le 27 janvier d’être la première dirigeante à être reçue par le président Trump à la Maison Blanche. Pour la nouvelle venue sur la scène internationale, les images d’elle marchant main dans la main avec le nouveau président avaient une valeur inestimable, tout comme l’acceptation par M. Trump de l’invitation de la reine Elizabeth à une visite d’Etat cette année au Royaume-Uni. Mais il s’agissait surtout pour Mme May de faire le premier pas en vue d’un accord de libre-échange avec les Etats-Unis dont elle a besoin pour contrebalancer la rupture avec l’UE. Se posant en amie fidèle, elle s’est même abstenue de condamner la décision de M. Trump de fermer les frontières américaines aux ressortissants de sept pays musulmans et son ministre des affaires étrangères, Boris Johnson, a annulé le 9 avril une visite prévue à Moscou pour laisser Washington en première ligne dans la crise syrienne. Pourtant, rien ne dit que Mme May soit remerciée de tant de sollicitude. Après avoir promis en janvier de signer rapidement un traité commercial avec Londres, Donald Trump a décidé en mars de donner la priorité à l’UE.

Allemagne

Ivanka Trump, fille et conseillère de son père, avec la chancelière allemande Angela Merkel à Berlin le 25 avril. | POOL / REUTERS

Ivanka Trump permettra-t-elle à son père et à la chancelière allemande Angela Merkel de briser la glace ? Un certain nombre d’observateurs le pensent après la visite très médiatisée à Berlin, mardi 25 avril, de la fille du président américain, qui a participé à un sommet sur les femmes à l’invitation de Mme Merkel. La présence d’Ivanka, qui n’avait pas de fonction officielle, à côté de son père lors de la réception de la chancelière allemande en mars avait été vivement critiquée. Mais Mme Merkel a compris l’intérêt d’établir de bonnes relations avec la fille. Car celles avec le père n’ont pas débuté sous les meilleurs auspices.

Pendant la campagne, le candidat républicain avait accusé Mme Merkel de « ruiner » l’Allemagne par sa politique migratoire. La première rencontre, en mars à Washington, n’a pas été très chaleureuse, marquant la distance sur de nombreux dossiers (commerce international, immigration). Lors de leur conférence de presse commune, interrogé sur ses affirmations selon lesquelles il aurait été placé sur écoutes par son prédécesseur, Barack Obama, le président américain a répondu : « Au moins, nous avons peut-être quelque chose en commun. » Une allusion aux écoutes opérées par le renseignement américain dont avait été victime la chancelière, pendant le premier mandat de M. Obama. Elle a également réaffirmé la volonté de l’Allemagne de dépenser plus pour sa sécurité, avec l’objectif d’atteindre les 2 % du PIB pour le budget de la défense – une exigence américaine à propos de l’OTAN –, mais de manière progressive. Sur la forme, la chancelière tente de nouer de bonnes relations avec le président américain. A sa manière, en privilégiant l’engagement et en misant sur la patience. Et sur Ivanka…

UE

Pour beaucoup d’Européens, l’arrivée de Donald Trump à la présidence des Etats-Unis a définitivement gelé les discussions sur le traité de libre-échange avec l’Union européenne (le Tafta), même si ces dernières n’ont pas été formellement abandonnées (et pour cause : la nouvelle administration chargée des négociations, aux Etats-Unis, n’a pas encore été nommée). Les dirigeants des institutions communautaires estiment que les positions répétées de Trump contre ce type de traités, sa dénonciation du TPP, le traité transpacifique bouclé par son prédécesseur, ne laissent aucune chance à un futur Tafta.

Bruxelles, qui a réitéré son engagement en faveur du libre-échange, tente depuis le début de cette année de concentrer ses efforts vis-à-vis d’autres partenaires : elle espère boucler un accord avec le Japon cette année et veut relancer les discussions avec le Mexique.

OTAN

L’OTAN, un héritage « obsolète » de la guerre froide, avait jugé Donald Trump pendant la campagne électorale, qui esquissait l’ébauche d’une « nouvelle ère de relations » avec Moscou et menaçait : si les Européens n’investissent pas davantage pour assurer leur propre sécurité, ils ne pourront compter éternellement – et automatiquement – sur l’aide de Washington. De ces propos du candidat républicain, seul le troisième est, finalement, toujours d’actualité au bout de cent jours. Et encore… le ton adopté par James Mattis, le secrétaire à la défense, et par Rex Tillerson, le secrétaire d’Etat, lors de leur visite au siège de l’OTAN à Bruxelles était ferme à l’égard des alliés européens. Mais ceux-ci n’ont pas le sentiment d’avoir un couteau sur la gorge : ils promettent de mieux faire d’ici à l’échéance fixée pour atteindre 2 % de dépenses consacrées à leur défense (2024), mais certains osent déjà dire que l’objectif est irréaliste.

L’administration Trump a, pour le reste, déjà fortement nuancé les propos du leader républicain. Et le président lui-même viendra lui aussi à l’OTAN, à la fin mai, pour un « événement spécial » – tout le monde refuse le terme de « sommet » au cours duquel, prédisent des sources otaniennes, il rassurera définitivement ses alliés.

Ceux-ci attendent désormais une clarification sur une quatrième question, posée avec insistance par son gouvernement mais toujours aussi floue à leurs yeux : que veut-il dire quand il évoque la nécessité d’un engagement accru de l’Alliance atlantique dans la lutte contre le terrorisme islamiste ? La possible valeur ajoutée de l’OTAN dans ce domaine apparaît faible. Sauf à évoquer un engagement direct en Syrie, ce qui ne manquerait pas d’agiter tant une bonne partie des Européens que deux des acteurs clés de ce conflit : l’Iran et la Russie.

Israël

Le président américain Donald Trump et sa femme Melania accueillent le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, et son épouse, Sara, à la Maison Blanche le 15 février. | SAUL LOEB / AFP

La droite israélienne a rebouché les bouteilles de champagne sans les entamer. L’élection de Donald Trump avait provoqué un accès d’optimisme sans précédent au sein du camp national religieux et d’une grande partie du Likoud, soit ceux acquis au développement des colonies en Cisjordanie. Ces responsables imaginaient que le déménagement de l’ambassade américaine de Tel-Aviv vers Jérusalem, promis pendant la campagne par le candidat Trump, se ferait sans tarder. Ils pensaient qu’après huit années de disputes avec l’administration Obama, les projets de construction dans les colonies pourraient essaimer. Il n’en est rien.

Donald Trump a désigné un envoyé spécial dans la région, son avocat Jason Greenblatt, pour lancer des consultations en vue d’un sommet régional, avec la Jordanie et l’Egypte. Comme tous ses prédécesseurs, le président américain s’imagine en faiseur de paix, mais il n’a pas repris à son compte, comme seul horizon possible, la solution à deux Etats. Après avoir rencontré Benyamin Nétanyahou le 15 février, il s’apprête à recevoir à la Maison Blanche Mahmoud Abbas, le 3 mai.

Corée du Nord

La Corée du Nord a accepté à la fin de mai 2014 de rouvrir une enquête concernant le sort des Japonais enlevés en pleine guerre froide, en échange de la levée de certaines sanctions par Tokyo. | REUTERS/KCNA

Pour Pyongyang, l’arrivée au pouvoir de Donald Trump a été marquée par un durcissement du discours américain et l’abandon de la politique de « patience stratégique » prônée par son prédécesseur, Barack Obama. Cela n’a fait qu’accentuer la rhétorique belliqueuse du régime nord-coréen, qui considère les Etats-Unis comme l’ennemi principal, accusé de vouloir envahir le pays et renverser la dynastie des Kim. Le jeune héritier Kim Jong-un laisse planer le doute quant à la possibilité d’un sixième essai nucléaire ou d’un tir de missile. Pendant ce temps, le programme pour mettre au point un missile balistique intercontinental (IBCM) capable de frapper le continent américain se poursuit. Mardi 25 avril, à l’occasion du 85e anniversaire de l’armée nord-coréenne, les médias officiels ont mis en garde contre les conséquences funestes d’une éventuelle frappe américaine, qui, selon eux, provoquerait une « punition des plus brutales (…) dans le ciel, sur la terre comme en mer, venant des profondeurs de l’eau, sans avertissement préalable ». Les médias officiels nord-coréens ont également commencé à critiquer l’allié chinois, sans toutefois le nommer, en l’accusant de s’aligner sur les Etats-Unis après que Pékin a renforcé les sanctions économiques visant la Corée du Nord.

Chine

Le président Donald Trump et son homologue chinois Xi Jinping lors de leur rencontre à Mar-a-Lago en Floride le 6 avril. | Alex Brandon / AP

Durant la campagne électorale, Pékin s’est bien gardé de réagir aux attaques répétées de Donald Trump, qui jugeait le yuan sous-évalué et affichait son intention de taxer les importations chinoises. Mais la menace du président élu d’abandonner la politique de la Chine unique – lors d’un entretien téléphonique avec la présidente taïwanaise, Tsai Ing-wen, en décembre 2016 – a fait sortir Pékin de sa réserve. « Le principe d’une Chine unique est le fondement politique des relations sino-américaines, il n’est pas sujet à négociation », a réagi le ministère des affaires étrangères chinois dans un communiqué. Finalement, la rencontre entre le numéro un chinois Xi Jinping et M. Trump, en Floride début avril, s’est déroulé sans accrocs, ni avancées notables, jetant les bases d’une relation moins agitée que prévue. Une semaine plus tard, Xi Jinping a cependant pris soin de mettre en garde son homologue américain sur le dossier nord-coréen, plaidant pour une solution pacifique de la crise, après que Donald Trump a multiplié les mises en garde au régime de Pyongyang.

Japon

Le président Donald Trump écoute le premier ministre japonais Shinzo Abe à Mar-a-Lago, en Floride, le 11 février. | Susan Walsh / AP

Les discours de campagne de Donald Trump avaient inquiété les Japonais. N’avait-il pas menacé de retirer les troupes américaines chez les alliés asiatiques de Washington, au premier rang desquels Tokyo, au motif que les Etats-Unis n’étaient pas assez payés en retour ? N’était-ce pas lui, alors promoteur immobilier, qui lors de sa première incursion en politique en 1987, avait accablé le Japon de reproches, dénonçant à la fois son agressivité commerciale et des dépenses de défense jugées insuffisantes, dont les Etats-Unis seraient les dupes ?

Le premier ministre nippon, Shinzo Abe, a été le premier dirigeant étranger à rencontrer M. Trump juste après son élection, en novembre, à la Trump Tower à New York. Puis le deuxième, juste après la première ministre britannique Theresa May, à être reçu par le président américain après sa prise de fonctions. Lors du premier rendez-vous, M. Abe avait offert à M. Trump un club de golf, lors du deuxième, les deux hommes ont joué ensemble sur le terrain de Mar-a-Lago, la « Maison Blanche bis » en Floride. Apparemment, cette diplomatie du golf a payé puisque le président américain est revenu à une ligne traditionnelle, au grand soulagement de Tokyo, redevenu un allié naturel des Etats-Unis. Sur le plan commercial, après l’abandon par Donald Trump de l’accord transpacifique (TPP) – conclu entre les Etats-Unis et onze autres pays, Canada, Mexique, Chili, Pérou, Japon, Malaisie, Vietnam, Singapour, Brunei, Australie et Nouvelle-Zélande –, Tokyo a indiqué vouloir tenter malgré tout de le sauver, même sans Washington.

Philippines

Le président Rodrigo Duterte au palais Malacanang à Manille, le 19 décembre 2016. | Ezra Acayan / REUTERS

Les premiers mois au pouvoir du philippin Rodrigo Duterte, entré en fonctions en juin 2016, ont été marqués par des tensions avec l’allié américain, qui ont cependant disparu avec l’élection de M. Trump. L’administration Obama avait critiqué la sanglante campagne contre la drogue du président philippin et ses milliers de morts, abattus lors de descentes de police ou par des tueurs de l’ombre. En retour, M. Duterte avait employé les pires insultes envers M. Obama. Dans ses premiers échanges téléphoniques avec M. Trump, il a vu au contraire une validation de son approche ultra-violente. « Il a été assez sensible à nos inquiétudes sur la drogue. Et il me souhaite du succès dans ma campagne et il a dit que nous agissons en tant que nation souveraine, de la bonne manière », s’est félicité M. Duterte à la suite de leur premier appel, en décembre 2016. En octobre, à quelques jours du scrutin américain, M. Duterte avait eu du flair en nommant un riche promoteur immobilier, Jose Antonio, émissaire spécial sur les échanges avec les Etats-Unis. Il n’est autre que le partenaire en affaires du clan Trump dans l’archipel philippin et doit inaugurer au deuxième semestre 2017 une tour Trump à Manille.