Theresa May sur le plateau de la BBC, dimanche 30 avril. | HANDOUT / REUTERS

La presse britannique se faisait l’écho, dimanche 30 avril, de critiques sur l’attitude très exigeante de la première ministre, Theresa May, lors des négociations avec l’Union européenne (UE) sur le Brexit.

Accusée d’être « dans une autre galaxie » selon des propos rapportés du président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, faisant la « une » du Sunday Times, la dirigeante britannique a répondu que ce n’était pas le cas dans l’émission politique dominicale « The Andrew Marr show », sur la BBC.

« Je ne suis pas dans une autre galaxie (…). Mais je pense que [ces commentaires] et d’autres commentaires que nous avons vus de la part de dirigeants européens montrent qu’il y aura des moments où ces négociations seront difficiles », a-t-elle affirmé, répétant qu’une absence d’accord était préférable à un « mauvais accord ».

« Je tiens à m’assurer que nous tombions d’accord sur un accord commercial et les termes de la sortie », a insisté la dirigeante, qui a convoqué des élections législatives anticipées le 8 juin pour renforcer sa position en vue de ces négociations.

Menace d’une absence d’accord

Le Sunday Times raconte que la rencontre mercredi à Londres entre Theresa May, Jean-Claude Juncker et le négociateur en chef de l’Union européenne, Michel Barnier, s’est « très mal passée », selon un des assistants de M. Juncker. La chef de l’exécutif britannique y aurait ainsi affirmé vouloir discuter d’un accord commercial entre l’UE et le Royaume-Uni avant de régler la question sensible de la facture du divorce, ce que refusent les Européens.

« Elle est dans une autre galaxie. Sur la base de ce qui s’est passé pendant la réunion, une absence d’accord est plus probable qu’un accord », aurait dit le président de la Commission lors d’un entretien téléphonique avec la chancelière allemande, Angela Merkel.

Lors d’un sommet à Bruxelles, samedi, les 27 dirigeants de l’UE ont adopté « unanimement » les principes directeurs qui guideront les négociateurs européens, illustrant ainsi leur unité revendiquée face au Royaume-Uni.