Le Stade français de Sergio Parisse a dominé le Racing dimanche. | FRANCK FIFE / AFP

Paris est toujours en vie. Le Stade français a conservé ses chances de qualification pour la phase finale en s’adjugeant à domicile le derby francilien, aussi tendu qu’attendu, face au Racing 92 (27-23) dimanche à l’occasion de la 25e journée de Top 14.

A un match du terme de la saison régulière, les Parisiens (7es, 58 points) reviennent à hauteur de leur rival (6e, 58 pts). Mais le point de bonus défensif accroché à dix minutes de la fin par les Racingmen sur une pénalité de Dan Carter pèse lourd : il permet aux Franciliens de devancer les Stadistes à la différence particulière.

Les champions de France devraient ainsi être en mesure de conserver leur titre, en cas de victoire contre Bordeaux-Bègles samedi prochain lors de la dernière journée. Les Parisiens devront eux l’emporter à Montpellier et espérer un faux pas de leurs voisins.

Ils se sont néanmoins offert le droit de continuer à rêver en poursuivant leur folle remontée, entamée mi-mars depuis l’annonce de la fusion, finalement avortée, avec le Racing.

Douzièmes à onze points de la 6e place, la dernière qualificative, avant cette annonce surprise, ils sont donc depuis revenus à hauteur de celle-ci, et se sont qualifiés pour la finale du Challenge européen, le 12 mai à Edimbourg contre les Anglais de Gloucester.

Galvanisés, donc, par cet épisode – et le mouvement de grève qu’ils ont décrété pour obtenir le retrait du projet – qui a pimenté ce derby qui n’en avait pas besoin.

Une expulsion partout

Comme prévu, le choc des rivaux franciliens a en effet été fermé et âpre, et marqué, à défaut de grandes envolées, par de gros impacts et une grosse échauffourée. Laquelle a abouti aux exclusions définitives (37e), dans un stade Jean-Bouin à guichets fermés et chauffé à blanc, de Wenceslas Lauret (Racing) et Pascal Papé (Stade français).

Le deuxième ligne a été ovationné par son public à sa sortie, pour probablement le dernier match de sa carrière à Jean-Bouin, puisqu’il raccrochera les crampons en fin de saison. Sans Papé, les Parisiens l’ont emporté grâce à un gros début de seconde période et une défense de fer en fin de match.

Au coude à coude (13-13) avec les Franciliens à la mi-temps (deux pénalités et un essai transformé de chaque côté), ils ont en effet inscrit juste après deux essais coup sur coup pour mener 27 à 13. Le premier par Djibril Camara en coin à la suite du coup d’envoi de la seconde période, cafouillée par les Racingmen (41e). Le second par Jonathan Danty (45e), plus rapide à la course que Joe Rokocoko après un coup de pied à suivre pour lui-même.

Le reste de la seconde période, ils l’ont essentiellement passé à défendre face à des Ciel et Blanc revenus à portée après un essai en force de Ben Tameifuna (62e). Mais qui ont perdu leurs deux dernières munitions dans le camp des Parisiens, exultant de joie au coup de sifflet final.