Le stockage à terre des résidus solides des boues rouges à Gardanne (Bouches-du-Rhône), le 21 septembre 2016. | BORIS HORVAT / AFP

Marine Le Pen s’est rendue, dimanche 30 avril, devant l’usine Alteo de Gardanne (Bouches-du-Rhône). Une visite imprévue, axée sur l’écologie. Les portes du site étaient fermées et seuls quelques médias avaient été conviés. Interrogée sur le rejet de « boues rouges » par l’usine, Mme Le Pen a jugé nécessaire de « régler ce problème ».

La candidate du Front national a défendu sa vision d’une « véritable écologie », au micro notamment de BFM et LCI. A ses yeux, « l’Etat stratège » peut « agir main dans la main » avec « le privé » à la fois pour la « protection des emplois » et « pour accélérer le temps nécessaire pour pouvoir mettre en protection nos compatriotes des risques environnementaux ».

50 ans de boues rouges

Après cinquante ans de rejets de « boues rouges » polluantes en Méditerranée, Alteo a obtenu fin décembre une nouvelle autorisation préfectorale et un délai de six ans pour mettre ses rejets liquides aux normes. L’usine a modifié ses procédés et ne rejette plus qu’un liquide filtré, qui a abouti, selon Alteo, à une réduction du flux de métaux rejeté de plus de 99 %. Mais les opposants continuent de les considérer comme polluants.

La Commission européenne a récemment demandé des explications au gouvernement français sur l’autorisation donnée à l’usine de rejeter des déchets dans le parc national des calanques de Marseille.