Des soldats américains en train d’installer le système de défense. | Shon Hyung-joo / AP

Des mois que le gouvernement chinois dénonce la mise en place du dispositif qui entrave, selon lui, sa propre force de dissuasion. Pékin a demandé, mardi 2 mai, la suspension « immédiate » du déploiement du bouclier antimissiles américain Thaad en Corée du Sud, alors que Washington a annoncé que ce système était désormais opérationnel afin de contrer la menace de la Corée du Nord.

« Nous sommes opposés au déploiement du sytème Thaad en Corée du Sud. Nous appelons les parties en présence à arrêter ce déploiement immédiatement et nous prendrons fermement les mesures nécessaires pour défendre nos intérêts », a déclaré devant la presse le porte-parole du ministère chinois des affaires étrangères, Geng Shuang.

Lundi, le colonel Rob Manning, porte-parole des forces américaines en Corée du Sud, avait annoncé que le système Thaad était désormais « opérationnel », avec « la capacité d’intercepter les missiles nord-coréens ».

Un autre responsable américain avait toutefois fait savoir, sous couvert d’anonymat, que le système déployé n’avait atteint que « sa capacité initiale d’interception ».

Le porte-parole chinois s’est en revanche montré encouragé par les propos du président américain Donald Trump, qui s’est dit prêt lundi à rencontrer le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un « si les conditions étaient réunies ».

« Nous avons pris note des déclarations de la partie américaine et des signaux positifs qu’elles transmettent », a assuré M. Geng. « La priorité urgente est de prendre des mesures pour faire tomber la tension. Et l’une des mesures efficaces pour ce faire est de reprendre les négociations de paix » avec la Corée du Nord, a-t-il dit.

La Chine dénonce comme les Etats-Unis le programme nucléaire et balistique de Pyongyang mais Washington demande à Pékin de faire davantage pression sur le régime nord-coréen pour le convaincre d’abandonner ses projets.