Cantine scolaire à Vincennes, près de Paris, le 26 mars 2009. | Charles Platiau / Reuters

Les premières analyses, après l’intoxication alimentaire massive jeudi 27 avril dans des dizaines de cantines scolaires de Rouen, n’ont pas révélé la présence de germes ou de toxines. « Nous restons sur l’hypothèse d’une contamination d’un aliment en particulier, mais on ne sait pas lequel », a déclaré mardi 3 mai Benoît Cottrelle, responsable de la veille et de la sécurité sanitaire à l’Agence régionale de santé (ARS) de Normandie.

Les recherches devront donc se poursuivre pour tenter d’expliquer cette infection alimentaire qui a concerné 300 enfants de 54 établissements, sur un total de 7 000 repas identiques servis ce jour-là. Ils provenaient d’une cuisine centrale située à Bois-Guillaume, dans le nord de Rouen.

Etude statistique

Les analyses ont été effectuées à la fin de la semaine dernière par le laboratoire agrovétérinaire de Seine-Maritime et par l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) sur des plats qui avaient été conservés, comme la réglementation l’impose.

En fin de semaine dernière, les services vétérinaires avaient écarté les hypothèses d’un dysfonctionnement dans la chaîne de fabrication ou dans le processus de réchauffement des plats. Le menu était identique : carottes râpées, rôti de bœuf, purée de courgettes, fromage neufchâtel et purée de poires.

« Nous allons poursuivre l’enquête épidémiologique par une étude statistique, en interrogeant des échantillons d’enfants qui ont été malades et d’autres pas, après avoir consommé les mêmes produits », a précisé le docteur Cottrelle. Des adultes enseignants qui ont consommé ces mêmes repas pourraient être également interrogés. Une quarantaine d’adultes ont été indisposés après ce repas.

Questionnaire pour les parents

L’ARS a publié sur son site un questionnaire à remplir par les parents. « Nous vous invitons à répondre à un questionnaire en ligne (…), suivant que votre enfant ait été malade ou pas ». Les symptômes constatés étaient principalement des vomissements, des nausées, des céphalées et des maux d’estomac.

Sur les 300 enfants touchés, la moitié avait été traitée par les services d’urgences du CHU ou de cliniques, et le reste directement dans les établissements. Trois enfants avaient passé une nuit à l’hôpital, sous surveillance. La cuisine centrale de Bois-Guillaume a été rouverte mardi et a repris normalement ses activités.