Photo d’un lancement d’Ariane 5 à Kourou le 17 novembre 2016. | S. MARTIN / AFP

Ariane 5 a réussi jeudi 4 mai son deuxième lancement de l’année, son 78e consécutif. La mission, la mise en orbite de deux satellites de télécommunications, était programmée le 21 mars mais le mouvement social en Guyane - le pas de tir se situe au centre spatial de Kourou - avait poussé Arianespace à repousser le lancement sine die.

Il a bien eu lieu, peu avant 18h51 soit 23h51, heure de Paris. Le tir du lanceur lourd européen vise à placer sur orbite deux satellites de télécommunications. Le premier, SGDC (Satellite Géostationnaire de Défense et Communications Stratégiques), dépend de l’opérateur brésilien Telebras S.A, une entreprise brésilienne de télécommunications sous tutelles ministérielles. SGDC doit assurer la fourniture de communications satellitaires sécurisées aux forces armées et au gouvernement du Brésil.

Un satellite coréen construit en France

Lancé pour le compte de l’opérateur coréen ktsat, le satellite KOREASAT-7 doit lui offrir une large gamme d’applications vidéo et de transmissions de données, tels que des services d’accès à internet, de télédiffusion directe, de télécommunications gouvernementales et de réseaux. KOREASAT-7 a été construit par Thales Alenia Space à Toulouse et à Cannes sur une plateforme Spacebus.

Au cours du blocage en Guyane, des manifestants avaient érigé un barrage au rond-point de la Carapa à quelques centaines de mètres du centre spatial guyanais. L’accès a été libéré le 22 avril. La préparation du lancement, incluant notamment une opération de pré-lubrification de la fusée, a alors pu reprendre.