Depuis les années 1990, le vote blanc progresse presque à chaque élection en France. Pourtant, il n’a aucune conséquence dans l’issue d’une élection. Depuis des années, certains militent contre cette incohérence démocratique et pour la reconnaissance du vote blanc, sans succès. En février 2014, une loi de « reconnaissance » du vote blanc a finalement été adoptée par le Parlement français. Mais si elle lui confère une reconnaissance symbolique en distinguant le vote blanc du vote nul, elle fait fausse route, selon Jérémie Moualek, chercheur en sociologie politique et spécialiste du vote blanc.