Christian Estrosi (LR) a annoncé lundi 8 mai sa démission de la présidence de la région Provence - Alpes - Côte-d’Azur (PACA), et son intention de redevenir maire de Nice. Le premier magistrat actuel de la ville, Philippe Pradal, a remis ce soir sa démission au préfet.

« Je vais le dire de manière très claire : ma seule ambition, c’est de servir ma ville et ma région, pas d’entrer au gouvernement », a déclaré Christian Estrosi, au cours d’une conférence de presse à Nice, au lendemain de l’élection présidentielle d’Emmanuel Macron auquel l’édile de droite avait apporté son soutien.

Pendant la campagne présidentielle, avant le premier tour, l’élu LR avait accueilli sur ses terres le candidat d’En Marche !, un accueil qui avait suscité des interrogations au sein de son propre camp.

Conseil municipal lundi

« Mon ami Philippe Pradal a remis sa démission au préfet ce soir », a par ailleurs précisé M. Estrosi, annonçant la tenue d’« un conseil municipal afin d’élire un nouveau maire lundi prochain ». M. Estrosi avait abandonné le poste de maire de Nice, devenant premier adjoint, pour se conformer à la loi sur le cumul des mandats après son élection à la tête de la région PACA.

« L’unanimité des élus ont appelé à ma candidature en tant que maire de Nice », a-t-il fait valoir. Il est revenu sur l’attentat de Nice qui a fait 86 morts pendant l’été 2016. « Le 14 juillet 2016 a été pour moi, comme pour tous les Niçois, une meurtrissure (...) qui restera une plaie à vif jusqu’à mon dernier souffle », a dit Christian Estrosi. « J’avais au fond de moi le sentiment que ma ville aurait besoin de moi afin qu’avec Philippe Pradal, nous puissions finaliser les commémorations du 14-juillet », a-t-il ajouté.

En décembre 2015, Christian Estrosi avait emporté au second tour les élections régionales face à la liste du FN emmenée par Marion Maréchal-Le Pen, grâce au retrait du candidat socialiste Christophe Castaner, porte-parole de M. Macron pendant la campagne présidentielle, qui était alors député PS.

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