LA LISTE DE NOS ENVIES

Au menu de notre sélection : deux chansons inédites de LCD Soundsystem, trois concerts parisiens – Blanck Mass au Point éphémère, BaliMurphy au Divan du Monde, Jo Harman au Jazz Club Etoile –, la tournée du groupe Barbara Furtuna et le festival Art Rock de Saint-Brieuc.

DEUX CHANSONS : « Call the Police » et « American Dream » par LCD Soundsystem

LCD Soundsystem - call the police

LCD Soundsystem - american dream

Ce n’est pas une, mais deux chansons inédites de LCD Soundsystem qui ont contribué à ensoleiller notre matinée du vendredi 5 mai. Annoncées la veille à grand renfort de teasing sur les réseaux sociaux, Call the Police et American Dream, ont été mises en ligne le même jour à minuit sur les principales plateformes de streaming, ainsi que sur YouTube.

Un an après le grand retour sur scène de son groupe, dont un concert événement donné au festival We Love green, le musicien et producteur new-yorkais James Murphy donne ici un avant-goût prometteur du successeur de son dernier opus studio en date, This Is Happening paru voilà sept ans.

Call The Police possède indéniablement la signature DFA Records, propulsée par un groove incendiaire à l’énergie punk rêche, d’hypnotiques nappes No Wave et la voix fiévreuse de James Murphy ; American Dream lorgne davantage vers la pop, posée et entièrement électronique, mâtinée de très belles textures atmosphérique.

Sur sa page Facebook officielle, l’auteur du cultissime Losing My Edge révèle par ailleurs que le prochain album est quasiment terminé, sortira sur Columbia Records. Toutefois, aucune date officielle n’est pour l’instant avancée. Il ne reste donc plus qu’à attendre patiemment la suite. Franck Colombani

TROIS CONCERTS À PARIS :

  • Blanck Mass, au Point Ephémère, mardi 9 mai

Blanck Mass - Please (Official Music Video)

Moitié du duo Fuck Buttons, formation phare de la scène électro internationale, le Britannique Benjamin John Power poursuit parallèlement, sous l’alias Blanck Mass, une carrière solo passionnante et exigeante.

Signé sur le très en vogue label new-yorkais Sacred Bones (John Carpenter, Jenny Hval, Marissa Nadler), son troisième album World Eater, pousse dans ses retranchements la techno, détourne ses codes en y injectant divers éléments de hardcore, d’ambient et de drone musique…

A l’instar de sa fameuse pochette d’album illustré d’un canidé qui montre les crocs, World Eater exhale une vive tension : un disque fascinant, cathartique, défouloir de beats frénétiques, de nappes atmosphériques épiques, de sons synthétiques distordus et de voix élégiaques échantillonnées.

Le Bristolien fera la démonstration de ce maelström sonore lors de son unique concert en France, mardi 9 mai au Point Ephémère à Paris, avec en première partie, l’espoir hexagonal Sebastien Forrester, chantre d’une électro bigarrée teintée de percussions afro. F. C.

Point Ephémère, 200 quai de Valmy, Paris 10e. Métro Jaurès. Mardi 9 mai, à 20 heures. 15,80 €.

  • BaliMurphy au Divan du Monde, jeudi 11 mai

Pochette du nouvel album de BaliMurphy, « Nos voiles ». | DR

Fondé à Bruxelles, en 1999, le groupe BaliMurphy est à mi-chemin du rock et du folk avec, comme le fait entendre son nouvel album, Nos voiles (Les Disques de Bali-Freaksville Records), des envies swing à l’occasion (la chanson Le Calendrier).

Emmené par la voix chaude, expressive, de Cédric Van Caillie, le quintette est réputé pour l’intensité de ses concerts. Ce qui devrait trouver un plein déploiement dans l’interprétation des thèmes au propos plus marqué rock de leur récent disque comme Le Temps des sifflets ou Le Chemin. Idem pour les envols de violon, l’une des identités sonores de la formation.

La précédente venue du groupe à Paris remonte à cinq ans aux Trois Baudets, le 11 mai 2012, comme le rappelle leur page Facebook. Retour donc « jour pour jour », jeudi 11 mai, à quelques mètres, cette fois au Divan du Monde. Sylvain Siclier

Divan du Monde, 75 rue des Martyrs, Paris 18e. Métro Pigalle. Jeudi 11 mai, à 20 heures. 10 €.

  • Jo Harman au Jazz Club Etoile, vendredi 12 mai

Jo Harman - When We Were Young (Official Video)

Chanteuse britannique à l’univers musical très américain, par une approche blues rock, soul et folk, Jo Harman a d’abord étudié… le basson, qu’elle a pratiqué plusieurs années au sein d’ensembles de musique classique. Mais c’est par sa voix, puissante, expressive, à la tenue de note bien développée, qu’elle a commencé à se faire connaître au début des années 2010.

En mars 2013, un premier album, Dirt On My Tongue, avait attiré l’attention sur elle au Royaume-Uni, en particulier dans la presse généraliste, en Belgique et aux Pays-Bas.

La voici avec un nouveau disque, People We Become (V2 Records) mais aussi une tournée qui passera, vendredi 12 mai, par le Jazz Club Etoile, à Paris. Elle y sera accompagnée par le guitariste Nat Martin, le claviériste Gary Sanctuary, le bassiste Andy Tolman et le batteur Martin Johnson. S. Si.

Jazz Club Etoile à l’Hôtel Méridien, 81 bd Gouvion-Saint-Cyr, Paris 17e. Mo Porte-Maillot. Tél. : 01-40-68-30-42. Vendredi 12 mai, à 21 h 30. 28 € (entrée au club et première consommation) et 45 € (entrée au club et formule snack).

TOURNÉE : Barbara Furtuna à l’Alhambra, à Paris, le 11 mai, puis en province

DR

Figure du renouveau du chant traditionnel corse, le groupe Barbara Furtuna s’est forgé une belle renommée bien au-delà des côtes de la Kallisté, au gré d’un millier de concerts donnés à travers le globe depuis plus de dix ans.

En suivant les traces des pionniers insulaires d’A Filetta, le quatuor a su marier avec succès leur patrimoine polyphonique à des mélodies contemporaines, et quelques collaborations inattendues, notamment avec l’ensemble baroque L’Arpeggiata ou le ténor Placido Domingo.

Dernière alliance en date, leur divin chant a capella s’est augmenté sur scène du duo de musiciens belge Belem, Didier Laloy (accordéon diatonique) et Kathy Adam (violoncelle). Deux identités culturelles fortes qui se complètent harmonieusement sur scène sous le patronyme « Ad Lucem ».

Après la Belgique en février, le sextette entame une tournée française de treize dates jusqu’en août, dont la primeur sera donnée, jeudi 11 mai, à l’Alhambra, à Paris. F. C.

Alhambra, 21 rue Yves-Toudic, Paris 10e. Jeudi 11 mai. De 33 € à 42 €. Eglise Saint-Barthélémy, à Gérardmer (Vosges), mardi 16 mai, 16 €; Eglise de la Nativité, à Arc-Lès-Gray (Haute-Saône), mercredi 17 mai, 16 €; Eglise Saint-Dominique, à Vieux-Thann (Haut-Rhin), jeudi 18, 16 €… le 8 juin à Dijon, le 7 juillet à Narbonne (Aude) et le 18 août à Grimaud (Var).

À RÉSERVER : Art Rock, à Saint-Brieuc, du 2 au 4 juin

Visuel du festival Art Rock, du 2 au 4 juin, à Saint-Brieuc. | NEIL KRUG

De la danse, avec le chorégraphe Mourad Merzouki, des installations de plasticiens, dont celles de Bill Viola, Julius Popp, la photographe Lynn Davis, un « spectacle de feu » par la compagnie Carabosse, l’opération Rock’n Toques, qui associe un cuisinier et un musicien – cette année Nicolas Adam et Julien Doré –, des projections de films documentaires et d’animation et beaucoup de musique, telle est la ligne artistique du festival Art Rock, à Saint-Brieuc. Fondé en 1983, la présente édition sera organisée du 2 au 4 juin.

En ce qui concerne la musique notons en particulier la venue du Suédois Peter Von Poehl, des Australiens de Jagwar Ma, Parcels et No Zu, du duo anglo-américain The Kills, des Britanniques d’Archive et de Metronomy, des Norvégiens Slotface, des Américains The Black Angels, du Néerlandais Thomas Azier. Présence française en nombre avec notamment Cassius, Julien Doré, Deluxe, Cléa Vincent, Paradis, Radio Elvis… S. Si.

Art Rock, à Saint-Brieuc, du 2 au 4 juin. De 13,80 € à 44,50 €.