L’évacuation de campements d’un millier de migrants installés depuis plusieurs semaines porte de La Chapelle, dans le nord de Paris, a débuté mardi 9 mai peu après 6 heures.

L’opération concerne plusieurs centaines d’Africains et d’Afghans, qui s’entassaient en contrebas du périphérique ou sur les boulevards des Maréchaux du 18e arrondissement. Ils campaient depuis des semaines devant le centre humanitaire de la Ville, faute de pouvoir y entrer.

« Campements illicites »

« Cette opération mobilise 350 fonctionnaires de police ainsi qu’une centaine de personnels de l’Etat et de ses partenaires », affirment la préfecture de police et la préfecture d’Ile-de-France dans un communiqué commun. Parmi eux, des personnels de la ville de Paris, d’Emmaüs Solidarités, de France Terre d’Asile ou encore de l’Office français d’immigration et d’intégration (OFII).

« Ces campements illicites, qui présentent des risques importants pour la sécurité et la santé de leurs occupants comme des riverains », assure le communiqué. Dès 5 h 30, une foule d’hommes s’est massée sur le terre-plein où dormaient des migrants soudanais.

Le campement avait déjà été évacué le 9 mars, alors qu’il comptait 200 personnes environ. Les migrants avaient alors été provisoirement installés dans la bulle servant de sas d’accès au centre d’accueil, mais dans un climat de tensions communautaires. Une bagarre au couteau avait éclaté, faisant deux blessés.

« Chacune des personnes concernées se verra proposer une solution d’hébergement provisoire en Ile-de-France et pourra bénéficier d’un diagnostic social et sanitaire, assurent les préfectures. Une fois mis à l’abri, les intéressés, qui relèvent dans leur immense majorité de la demande d’asile, pourront par ailleurs bénéficier d’une proposition d’orientation vers un dispositif d’accueil adapté à leur situation, sur l’ensemble du territoire national. »