Jean-Christophe Cambadélis, premier secrétaire du Parti socialiste, le 2 mai à Dijon. | PHILIPPE DESMAZES / AFP

Le bureau national du Parti socialiste (PS) a approuvé, mardi 9 mai, la plate-forme programmatique pour ses candidats aux législatives. « Une plate-forme pour une gauche constructive et vigilante a été approuvée par le bureau national du PS », a annoncé le premier secrétaire du parti, Jean-Christophe Cambadélis, dans un tweet.

Le texte de trois pages, intitulé « Un contrat clair pour la France, une gauche constructive et solidaire », et dont l’Agence France-Presse (AFP) a obtenu copie, présente succinctement les priorités que le PS entend défendre aux législatives.

Abandonnant nombre des propositions du candidat socialiste, Benoît Hamon, pendant la présidentielle (sortie du diesel, sortie du nucléaire…), il fixe aussi un certain nombre de lignes rouges par rapport au programme du président élu, Emmanuel Macron (refus de la réforme du code du travail par ordonnances, refus de la suppression de l’impôt de solidarité sur la fortune hors patrimoine immobilier…).

Le premier secrétaire du PS doit présenter le texte cet après-midi aux candidats aux législatives réunis à La Mutualité, puis à la presse.

L’accent mis sur la défense des droits des salariés

Selon plusieurs participants au bureau national, le texte initial a été amendé : il n’est plus question dans la version finale de la réforme de la taxe d’habitation, promise par M. Macron. L’accent a été plus clairement mis sur la défense des droits des salariés.

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Pour autant, le texte ne satisfait pas le député européen Guillaume Balas, qui avait coordonné l’écriture du projet présidentiel de M. Hamon. Le texte reste « très insuffisant en termes de lignes rouges », a-t-il affirmé à la presse à la sortie du bureau national.

« Benoît Hamon aura ses propres propositions dans les heures ou les jours qui viennent, notamment pour construire une gauche qui soit une gauche de combat au moment des élections législatives », a-t-il ajouté.

Sur la question du code du travail, il faudrait « affirmer de manière extrêmement concrète que nous sommes contre l’inversion de la hiérarchie des normes sur tous les sujets aujourd’hui qui pourraient fragiliser les salariés dans les entreprises ».

« Il faut aussi sur la question écologique aller beaucoup plus loin. Il faut sur la question démocratique être beaucoup plus audacieux. Il faut reprendre un certain nombre d’éléments qu’il y avait dans la campagne présidentielle et qui ont marqué, notamment sur la question de la mutation du travail », a plaidé M. Balas.