Le Zimbabwe n’a jamais connu d’autre président depuis son indépendance en 1980 et Robert Mugabe a dit son intention de briguer un nouveau mandat lors de l’élection présidentielle de 2018. | Tsvangirayi Mukwazhi / AP

Le président du Zimbabwe, Robert Mugabe, 93 ans, s’est envolé, lundi 8 mai, pour Singapour, où il subira des examens médicaux. Quelques jours après avoir célébré son 93e anniversaire avec un festin gargantuesque, il s’était envolé le 1er mars pour Singapour. Les autorités n’ont donné aucune information sur son état de santé.

Le Zimbabwe n’a jamais connu d’autre président depuis son indépendance, en 1980, et Robert Mugabe a dit son intention de briguer un nouveau mandat lors de l’élection présidentielle de 2018. Il s’est toujours gardé de désigner un successeur et assure qu’il compte régner jusqu’à ses 100 ans.

Toujours entouré de gardes de corps

Le chef de l’Etat zimbabwéen a du mal à marcher, et ses gardes du corps forment un bouclier humain autour de lui lorsqu’il apparaît en public. L’opposition estime que son infirmité l’empêche d’exercer ses fonctions, mais Robert Mugabe continue d’exercer un contrôle étroit de son parti, la ZANU-PF (Union nationale africaine du Zimbabwe-Front patriotique).

En mars, la police zimbabwéenne avait interpellé deux journalistes de NewsDay, le principal journal indépendant du pays, à la suite de la publication d’un article mettant en doute la bonne santé du président Mugabe après son départ pour Singapour.

Les fréquents voyages du président Mugabe en Asie, notamment à Singapour, pour des bilans médicaux, font régulièrement l’objet de spéculations. En 2016, le gouvernement avait été obligé de démentir sa mort au cours de ses vacances annuelles, passées en Asie.