Des migrants d’Afrique subsaharienne escaladent un grillage métallique qui sépare le Maroc de l’enclave de Melilla, le 28 mars 2014. | Santi Palacios / AP

Un réseau de passeurs soupçonné d’avoir fait entrer 166 migrants dans l’enclave de Melilla, au Maroc et sous administration espagnole, a été démantelé par la police espagnole, selon un porte-parole de la garde civile locale. Sept Espagnols et un Marocain ont été interpellés le 8 mars, des arrestations annoncées seulement mercredi 10 mai, après la levée du secret de l’instruction.

« L’organisation a pu introduire illégalement 166 personnes, toutes originaires d’Afrique subsaharienne, et en tirer des revenus supérieurs à 300 000 euros », d’après le communiqué de la garde civile.

De 1 500 à 4 200 euros

Un Espagnol de 31 ans est soupçonné d’avoir dirigé le réseau à Melilla, tandis qu’un Marocain de 38 ans travaillait pour lui de l’autre côté de la frontière. Les autres personnes arrêtées habitaient l’enclave. L’enquête avait débuté en septembre quand la garde civile avait constaté une augmentation du nombre d’arrivées de clandestins à Melilla.

Pour entrer par la mer, chaque migrant aurait payé quelque 1 500 euros afin d’être transporté jusqu’à la côte. D’autres traversaient la frontière terrestre pour 4 200 euros, dissimulés dans le double fond de véhicules.