Manuel Bompard (au centre), ancien porte-parole de Jean-Luc Mélenchon à la présidentielle, à la conférence de presse de la France insoumise sur les législatives, mercredi 10 mai. | BERTRAND GUAY/AFP

La France insoumise a annoncé, mercredi 10 mai, que le mouvement de Jean-Luc Mélenchon aurait des candidats « dans presque toutes les circonscriptions », au lendemain de la rupture de l’accord avec le Parti communiste pour les législatives. Lors d’une conférence de presse, Manuel Bompard, ancien porte-parole de Jean-Luc Mélenchon pendant la campagne présidentielle, a détaillé les contours de la campagne du mouvement :

  • La campagne sera « nationale » avec « un seul programme, une seule charte graphique, un seul logo » ;
  • « Nous aurons des candidats dans presque toutes les circonscriptions » qui devront signer une charte ;
  • La moyenne d’âge des candidats est de 41 ans et ils viennent « de tous les milieux » ;
  • Plus de 88 % ne sont pas élus et 63 % n’ont aucune carte de parti ;
  • La parité sera respectée ;
  • La campagne est « financée par les dons » des adhérents au mouvement de Jean-Luc Mélenchon ;
  • Une convention législative aura lieu samedi 13 mai, les candidatures seront déposées « toutes en même temps », lundi 15 mai.

Ce matin, M. Mélenchon a par ailleurs annoncé sur RMC-BFM-TV qu’il serait candidat lors du scrutin de juin. Il a précisé qu’il est « assez probable » que ce soit à Marseille, une ville où il est arrivé en tête du premier tour de la présidentielle le 23 avril. D’autres candidatures ont été annoncées ce matin, celles de Marie-George Buffet (PCF), députée de Seine-Saint-Denis, Clémentine Autain (Ensemble), François Ruffin, journaliste de Fakir, de Sergio Coronado (EELV) ou encore celle de l’humoriste Gérald Dahan.

La France insoumise souhaitait un accord national avec le PCF, au travers d’une charte qui imposait un cadre commun (visuel et programmatique), une association de financement unique et la discipline de vote. Ce que les communistes refusaient. Après le premier tour de la présidentielle, M. Laurent avait proposé à son tour un accord national que le mouvement de M. Mélenchon avait jugé comme un simple partage du territoire sans « cohérence politique ».

La discussion s’orientait vers un accord limité comprenant une dizaine de désistements réciproques. La semaine du 1er mai, la menace de La France insoumise, de poursuivre en justice les candidats communistes qui utilisaient l’image de M. Mélenchon sans son soutien n’avait pas été de nature à apaiser les tensions.