Richard Ferrand le 11 mai à Paris. | ERIC FEFERBERG / AFP

Richard Ferrand, secrétaire général de La République en marche (LRM), a présenté jeudi 11 mai une liste encore incomplète des candidats qui seront investis sous l’étiquette du mouvement d’Emmanuel Macron. Seules 428 investitures ont été annoncées, alors que le nombre de circonscriptions est de 577. « Nous continuons à approfondir un certain nombre d’échanges et de travaux », a précisé M. Ferrand, évoquant notamment le cas des départements et territoires d’outre-mer. La République en marche souhaite que « d’ici mercredi puisse être maintenu vivant un espace permettant à la recomposition du paysage politique français de se poursuivre encore », a-t-il ajouté.

LRM se donne donc quelques jours pour trancher sur un certain nombre de circonscriptions dans lesquelles il pourrait ne pas présenter de candidat. « Un certain nombre de candidats Les Républicains ont déclaré vouloir aider le nouveau président de la République et participer à la dynamique de rassemblement », a expliqué Richard Ferrand, laissant entendre que LRM pourrait ne pas leur opposer de candidats ou les investir sous son étiquette. Des personnalités de droite posent en effet comme préalable à leur collaboration avec le mouvement d’Emmanuel Macron le choix d’un premier ministre de leur camp. Mais cette nomination ne peut avoir lieu avant la passation de pouvoirs, dimanche, ce qui pourrait expliquer le nouveau délai fixé à mercredi par LRM.

Seuls 24 députés sortants, tous socialistes

Revenant sur les investitures actées et annoncées jeudi, Richard Ferrand a estimé que leur liste « signe le retour définitif des citoyens au cœur de notre vie politique », compte tenu du fait que « 52 % des candidats n’ont jamais exercé de mandat électif et n’exercent aujourd’hui aucun mandat politique ». 214 des candidats sont des hommes et 214 sont des femmes.

Egrenant les statistiques, M. Ferrand a ajouté :

« 93 % des candidats sont aujourd’hui en activité professionnelle, 2 % en recherche d’emploi, 4 % sont retraités et 1 % sont étudiants. 95 % ne sont pas des députés sortants. »

Cela signifie que « 24 parlementaires » sortants sont investis. « Des députés socialistes », a précisé M. Ferrand, qui a également dit que les demandes d’investiture de « nombreux » députés socialistes n’avaient pas été retenues.

Interrogé sur le fait que Manuel Valls ait demandé à porter l’étiquette de La République en marche pour les législatives, Richard Ferrand a rappelé, comme il l’avait déjà fait ces derniers jours, qu’il ne serait pas investi par le mouvement. « La candidature ne répondait pas aux critères, aucun candidat ne peut être investi s’il a déjà fait trois mandats de parlementaire », a-t-il expliqué. « Mais nous ne lui opposons pas de candidat », a-t-il précisé.

Alors que LRM avait dit qu’une candidate devait être investie dans la circonscription de l’ancien premier ministre, celle-ci ne le sera finalement pas. « Au moment où nous voulons rassembler largement, nous ne voulons pas humilier, rejeter, être dans une vindicte » a justifié M. Ferrand.