Emmanuel Macron aux obsèques de Corinne Erhel à Lannion le 10 mai. | DAMIEN MEYER / AFP

« Emmanuel Macron compte vite revoir les réformes du collège et des rythmes scolaires. Un décret et un arrêté devraient être publiés dès cet été, pour donner plus d’autonomie aux établissements, dès la rentrée 2017 » : certaines aspects du projet pour l’école du nouveau président de la République pourraient être mis en œuvre rapidement, indique le site VousNousIls. Les collectivités locales auraient ainsi la faculté de revenir sur la semaine de quatre jours et sur l’offre d’activités périscolaires. Les conseils d’administration des collèges pourraient quant à eux rétablir les classes bilangues en 6e, revoir les enseignements pratiques interdisciplinaires (EPI) et enseigner davantage les langues anciennes. Enfin, le dédoublement des classes de CP dans les zones d’éducation prioritaire interviendrait dès septembre.

Au-delà , l’école s’interroge : « Le président Macron et l’éducation : dans l’attente d’informations complémentaires… », écrit Lucien Marboeuf dans un billet très détaillé sur son blog L’Instit Humeurs, qu’il conclut ainsi : « Doit préciser sa pensée. » « Pour l’école, maintenant, on fait quoi ? », demande aussi Philippe Watrelot sur son blog, où il écrit qu’« il importe tout d’abord à la nouvelle équipe de ne pas oublier ce qui a commencé à être déjà entrepris pour reconstruire une école plus juste et plus efficace ». Sur son blog « Enseigner au XXIe siècle », Jean-Michel Zakhartchouk avait déjà analysé le programme du candidat constitué de « promesses et zones d’ombres ».

« Au vu de son programme, largement nourri des travaux de l’Institut Montaigne [un cercle de réflexion libéral], s’esquissent les grandes lignes de la transformation à venir du système éducatif », écrit sur son blog Marie-Caroline Missir, directrice de la rédaction de L’Etudiant. Et de donner ce conseil au nouvel élu : « Emmanuel Macron, choisissez un ministre de l’éducation qui connait son sujet ! ».

Quant au programme du nouveau président dans l’enseignement supérieur, le calendrier paraît trop serré pour qu’il puisse s’appliquer à ceuix qui feront leur entrée à l’université en septembre, puisqu’ils ont déjà formulé leurs voeux sur APB. Le problème des effectifs va néanmoins se poser, comme le souligne cette analyse :


Cet article est extrait de la Toile de l’éducation du mercredi 10 mai, lettre d’information en ligne réservée à nos abonnés.