La réunion des ministres des finances et des gouverneurs des banques centrales du G7 a eu lieu, samedi 13 mai à Bari, au même moment où une partie de la planète était victime d’une série de cyberattaques ayant sérieusement perturbé les hôpitaux britanniques et paralysé des usines automobiles du groupe Renault en France. C’est donc naturellement que le thème de la cybersécurité s’est imposé à l’ordre du jour.

Dans une déclaration commune, Etats-Unis, Japon, Allemagne, France, Grande-Bretagne, Italie et Canada ont dit reconnaître la « menace croissante » que représente la cybercriminalité pour leurs économies et promis de trouver des réponses. Pami les pistes envisagées, le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, a indiqué que des experts seront mandatés pour procéder à une évaluation précise des capacités en matière de sécurité informatique pour chaque pays.

Les conséquences de cette attaque de grande échelle sont sévères :

  • En Europe, c’est la Grande-Bretagne qui a été la plus sévèrement touchée : le système informatique du NHS, le service de santé britannique, a été quasi paralysé par le logiciel. Dans de nombreux hôpitaux, les opérations non urgentes ont dû être repoussées ; l’administration ne sait pas encore si des données ont été perdues.
  • Ailleurs en Europe, plusieurs grandes entreprises ont été touchées, dont l’opérateur Telefonica en Espagne, les chemins de fer allemands, et Renault, qui a connu des perturbations sur des chaînes de montage.
  • La Russie et l’Inde ont également été particulièrement touchées en nombre d’ordinateurs infectés.

Baptisé WanaCrypt0r 2.0, le logiciel malveillant utilisé dans cette attaque fait partie de la famille des « rançongiciels ». Une fois installé sur un ordinateur, il chiffre son contenu pour le rendre inaccessible à son propriétaire, et réclame une rançon de 300 dollars, à payer en bitcoins, pour le déverrouiller.