A 45 ans, Benoît Ribadeau-Dumas devient le directeur de cabinet d’Edouard Philippe. Ancien élève de Polytechnique, sorti major de l’ENA (promotion Marc Bloch, où il a rencontré le nouveau premier ministre, dont il est très proche), ce maître des requêtes au conseil d’Etat retrouve Matignon, où il fut conseiller technique chargé de la réforme de l’Etat et de la décentralisation, sous Jean-Pierre Raffarin, entre 2002 et 2004. Il est ensuite parti dans le privé, chez Thales, CGG ou Zodiac Aerospace, dont il dirigeait la direction Systèmes. Pressenti pour remplacer son PDG, il n’a pas résisté à l’appel de Matignon.

Ambitieux anticonformiste

Né en juin 1972, ce fils d’avocat qui a grandi dans les quartiers chics de la capitale est marié et père de trois enfants. Décrit dans un portrait de Libération à sa sortie de l’ENA comme un ambitieux anticonformiste au physique d’Hippolyte Girardot, il confiait vouloir être « là où ça bouge, là où ça se décide ». Il va être servi.

C’est également dans le privé qu’Edouard Philippe a déniché sa chef de cabinet, Anne Clerc. Ancienne attachée parlementaire puis chef de cabinet – déjà – de Jean-Pierre Raffarin à Matignon, cette titulaire d’une maîtrise de biologie travaillait depuis 2007 au sein du groupe AccorHotels, en tant que responsable des relations institutionnelles. Elle avait auparavant accompagné François Bayrou à l’UDF mais aussi Dominique Busserau lorsque celui-ci occupait le poste de ministre de l’agriculture.

Pour s’occuper de sa communication, le nouveau premier ministre a choisi Charles Hufnagel, un très proche d’Alain Juppé, qu’il avait côtoyé chez Areva à la fin des années 2000 : Edouard Philippe s’occupait alors des affaires publiques de l’industriel tandis que le diplômé de Sciences Po gérait la communication du groupe. Depuis un peu plus d’un an, M. Hufnagel travaillait chez Saint-Gobain mais avait mis sa carrière entre parenthèses, le temps de s’occuper de la communication d’Alain Juppé lors de la primaire de la droite.