Lancé dimanche, ce nouveau type de missile semble avoir une portée sans précédent.  | AP

Le Conseil de sécurité des Nations unies (ONU) a fermement condamné lundi 15 mai le dernier tir de missile effectué par la Corée du Nord dimanche, réclamant des sanctions.

Dans cette déclaration unanime soutenue également par la Chine, alliée de la Corée du Nord, le Conseil a demandé à Pyongyang de faire preuve « immédiatement d’un engagement sincère pour la dénucléarisation à travers des actions concrètes », au lendemain du test de ce missile balistique décrit par le régime communiste comme « capable de transporter une grande et puissante ogive nucléaire ».

Les quinze membres ont également réclamé à Pyongyang de ne « pas conduire de nouveaux tests de missiles nucléaire et balistique ». L’adoption de cette déclaration, proposée par Washington, intervient à la veille d’une réunion du Conseil à huis clos, demandée là encore par les Etats-Unis ainsi que le Japon, pour évoquer ce test.

Un « comportement hautement déstabilisateur »

La Corée du Nord, dont l’objectif affiché est d’être en mesure de porter le feu nucléaire sur le sol américain, est déjà sous le coup de multiples sanctions du Conseil de sécurité de l’ONU, mais les Etats-Unis veulent cette fois hausser le ton et envoyer un message de fermeté à Pyongyang, selon les diplomates consultés par l’AFP.

Dans sa déclaration, le Conseil a « promis de mettre en œuvre pleinement les mesures imposées » à la Corée du Nord ainsi que d’appeler « fermement » d’autres pays à en faire de même. Il a également exprimé sa « plus profonde inquiétude » concernant « le comportement hautement déstabilisateur et l’attitude de défi flagrante et provocatrice [de Pyongyang] à l’égard du Conseil de sécurité ». Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, avait plus tôt fustigé une « violation des résolutions du Conseil de sécurité et une menace pour la paix et la sécurité dans la région ».

Le Conseil de sécurité a adopté l’an dernier deux résolutions imposant des sanctions à la Corée du Nord et coupé l’accès du dirigeant Kim Jong-un aux devises internationales nécessaires pour financer ses programmes militaires.